Abidjan a opté pour un nouveau mode d’endettement axé sur des produits financiers mettant en avant le climat et l’environnement, et ambitionne de s’engager pleinement dans cette dynamique mondiale.
Par Baudelaire Mieu – à Abidjan
Alors que le Trésor public avait entamé dès 2020 une réflexion sur la diversification des instruments de mobilisation des ressources financières, en collaboration avec le Climate Bonds Initiative, le pays s’oriente aujourd’hui de plus en plus vers des émissions de dette portant sur la thématique de la durabilité et du changement climatique. Le cœur de cette nouvelle stratégie cible les obligations vertes (green bonds) et bleues (blue bonds, émissions obligataires qui fonctionnent selon le même principe que les précédentes mais concernent les mers et les océans), y compris les syndications pour financer les projets à fort impact social.
En juin dernier, Adama Coulibaly, le ministre de l’Économie et des Finances, a conclu un protocole d’accord avec le Centre mondial pour l’adaptation (GCA) pour la mobilisation de 2 milliards d’euros dans le cadre de son programme de résilience climatique. Cette organisation jouera le rôle de courtier chargé de faciliter les émissions de dette afin de financer les projets portant sur la résilience climatique. La Côte d’Ivoire s’est engagée, en mai, lors de la COP15 d’Abidjan, à axer son développement sur les projets de sauvegarde et de préservation de l’environnement et du climat. Le pays cible donc 2 milliards de dollars et espère mobiliser un total de 4 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, à travers des émissions de green bonds
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