Les populations des zones frontalières de Côte d’Ivoire et du Burkina Faso vont bénéficier d’un projet de 3,6 millions d’euros, financé par l’ONU, afin de « renforcer la gouvernance » dans ces régions menacées par les jihadistes et y « réduire la vulnérabilité » des habitants.
Plus de 20.000 personnes des régions des Cascades (sud-ouest du Burkina), du Tchologo et du Bounkani (nord de la Côte d’Ivoire), bénéficieront de ce projet, indique jeudi un communiqué de l’Unicef et du programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
« Outre le renforcement de la cohésion sociale entre les communautés le long de la zone frontalière, puis entre ces communautés et les forces de sécurité et de défense, ce projet en place jusqu’à fin 2023 a également pour objectif d’améliorer les services sociaux », explique le communiqué, citant notamment l’approvisionnement en eau potable.
Le texte pointe des « défis identiques » dans les trois régions, notamment la « gestion complexe et difficile des conflits fonciers », « le faible maillage étatique » ou « la méfiance latente entre les forces de défense et de sécurité et les populations ». La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso partagent 620 km de frontière.
En janvier, le gouvernement ivoirien avait déjà annoncé un grand plan d’aides sociales pour le nord du pays à destination des jeunes, cibles privilégiées du recrutement des groupes jihadistes. En 2020 et 2021, le nord de la Côte d’Ivoire a connu plusieurs attaques de jihadistes présumés contre l’armée.
Le nord ivoirien accueille par ailleurs depuis quelques mois des milliers de réfugiés venus du sud du Burkina Faso voisin, fuyant des attaques meurtrières parfois perpétrées à seulement quelques kilomètres de la frontière.
En dehors de sa partie sud, le Burkina Faso, dirigé par une junte militaire qui a pris le pouvoir en janvier, fait face dans le nord, le centre et l’est, à des attaques régulières et sanglantes qui on fait depuis 7 ans des milliers de morts et près de deux millions de déplacés.
VOA
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