L’aveu de la députée Rhdp qui froisse le camp Ouattara
Indignation totale de la base Rhdp
Une déclaration qui dévoile la psychologie des transfuges du Pdci
C’est l’émoi dans le camp du Rhdp après la déclaration publique de la députée suppléante Rhdp qui fait ainsi volte-face et réitère son attachement au Pdci. La députée suppléante du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) dans la circonscription électorale de Diabo – Languibonou, Dorothée Koffi, reste encore attachée au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci).
Elle l’a solennellement dit, le samedi 16 juillet dernier, dans le village de Tikakro lors d’une cérémonie publique.
La députée siégeant pour le compte du parti au pouvoir, en remplacement du titulaire Jacques Assahoré Konan, directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, a affirmé sans détour devant l’assistance qu’elle est allée au Rhdp pour ‘‘brouter’’ un peu et rapporter le reste dans la maison commune. Et qu’elle demeure et reste Pdci. « Je suis juste à la porte. Je sortirai le moment venu pour vous rejoindre. Même si la porte est fermée, je passerai par la fenêtre », a martelé la députée suppléante.
Elle a tenu à faire savoir que son candidat aux prochaines élections municipales à Diabo est René Koumoin, le maire actuel, par ailleurs délégué départemental Pdci.
Cette sortie de Dorothée Koffi, dont la vidéo circule depuis peu sur les réseaux sociaux, vient mettre de l’eau au moulin des militants Rhdp de Botro, Diabo et Languibonou, qui ont dénoncé, il y a quelques mois, le double jeu des transfuges du Pdci. Après le député Assahoré Konan, qui déclarait récemment au cours d’une cérémonie publique être au ‘‘restaurant’’ au Rhdp, c’est au tour de sa suppléante d’afficher publiquement sa proximité avec le parti septuagénaire.
Cette attitude est fortement décriée par un groupe de militants du parti des houphouétistes. Ils ont, dans une lettre aux instances du Rhdp, fustigé la stratégie de dupe des ‘‘Pdcistes’’ encagoulés dans leurs rangs. « Tout est insidieusement fait pour empêcher le Rhdp de s’implanter réellement à Diabo – Languibonou (…). Le Rhdp n’est pas un restaurant. On y vient par conviction ou on dégage », lit-on dans la note des militants indignés.
Un secrétaire de section Rhdp de Diabo témoigne également que malgré son poste de députée, qui fait d’elle la seule femme élue Rhdp dans le Gbêkê, et donc une responsable naturelle des femmes du parti à Diabo – Languibonou, Dorothée Koffi n’a jamais organisé une rencontre des femmes Rhdp de la circonscription. « Elle n’a jamais tenu une activité de mobilisation et d’implantation du parti avec les militantes. Quand elle vient aux manifestations du Rhdp, c’est juste pour occuper une chaise. Elle nous nargue, Je ne comprends pas comment et pourquoi notre parti laisse prospérer ce type d’attitude », s’est interrogé le responsable politique local.
GG, correspondance particulière
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