L’armée malienne avait déjà attribué vendredi 22 juillet aux jihadistes de la Katiba Macina, affiliée au GSIM, l’attaque commise avec deux camions piégés contre Kati, cœur de l’appareil militaire malien et proche du lieu de résidence du président de la transition, Assimi Goïta, et de son puissant ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara.
Cette attaque a tué au moins un soldat malien, fait six blessés dont un civil, tandis que sept assaillants ont été « neutralisés » et huit autres arrêtés.
Vendredi, « une brigade de moudjahidines a mené une opération bénie contre l’armée malienne, l’injuste tueuse d’innocents, à l’endroit le plus notoire de la capitale Bamako, près du siège du président et du ministère de la Défense », indique le communiqué authentifié samedi par l’ONG américaine SITE, spécialisée dans le suivi des groupes radicaux.
« Combattants commando »
La Katiba affirme avoir opéré avec deux kamikazes, dont un Burkinabè, et des « combattants commando ». « Si vous avez le droit d’engager des mercenaires pour tuer des innocents sans défense, alors nous avons le droit de vous détruire et de vous cibler », poursuit le communiqué.
L’armée malienne a intensifié ses opérations antijihadistes depuis quelques mois en s’appuyant sur ce qu’elle présente comme des instructeurs russes, en réalité des paramilitaires du groupe de sécurité privé russe Wagner, présents au Mali depuis début 2021 selon des diplomates occidentaux. Malgré un contexte sécuritaire très dégradé, la junte s’est détournée de la France et de ses partenaires, préférant s’en remettre à la Russie pour tenter d’endiguer la propagation jihadiste.
La principale coalition est le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), affilié à Al-Qaïda. Le GSIM, dont l’influence sur le terrain ne cesse de s’étendre, comprend une myriade de groupes, dont la Katiba Macina.
Jeune-Afrique avec AFP
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