Alors qu’il se livrait à un exercice de transparence sur les crédits octroyés à de jeunes entrepreneurs, Touré Mamadou est au centre d’un lynchage médiatique depuis les premières heures de ce vendredi 8 juillet.
Le ministre de la promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré était l’invité jeudi soir de la chaîne « sans filtre » Life Tv. Il a répondu entre autres questions au grand chantier du gouvernement dans son département. Celui des prêts aux jeunes de Côte d’ivoire porteurs de projets. Dans une séquence, explique la gouvernance du projet en tentant de mettre en lumière les succès et les échecs. C’est ici qu’il évoque le dossier d’un certain Charles Kougnon qui a selon lui bénéficié d’un prêt total de 700 millions pour installer une chaîne de salons de coiffure de luxe dénommés Klass’ C. Le hic, fait savoir le ministre, est que ce jeune entrepreneur refuse de rembourser le prêt et aux dires de Touré Mamadou, l’affaire est devant les tribunaux.
Il a pris le soin de préciser que ce prêt est antérieur à sa prise de fonction au sein de ce département. Comme pour mettre en cause implicitement son prédécesseur Sidy Touré.
Mais ce qui s’apparentait à un exercice de transparence et d’auto-dédouanement va s’avérer amer pour lui. Ceux qui vont par la suite commenter le sujet ignore Sidy et s’attaquent au ministre Mamadou Touré. L’émotion est à son comble eu égard au contexte actuel de cherté de la vie.
Ce qui en rajoute au courroux des commentateurs, ce sont les images sur Facebook du jeune promoteur dans une posture de bling bling exhibant ses biens matériels : voitures de luxe, villa, vêtements et surtout le texte qu’il pond pour accompagner ces images :
«La vie, c’est les gigas. Le bonheur est un état d’esprit que chacun juge selon ses critères personnels. Ne vis pas pour les autres, vis tes rêves». Comme pour narguer ses détracteurs.
Beaucoup se demandent comment un tel prêt a été possible depuis 2018 alors qu’ils sont plusieurs jeunes à postuler pour des montants bien inférieurs sans jamais avoir de satisfaction.
Jusque-là, le ministre reste de marbre sur sa page Facebook. S’il a fait cas de quelques activités au cours de la journée, il n’a pas encore soufflé un mot de cette polémique qui court.
Il fut un temps où l’activiste des réseaux sociaux, ancien journaliste de BBC, Saïd Penda accusait directement le ministre Touré dans une affaire de salons de coiffure que ledit auteur n’avait plus élucidé par la suite.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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