Fallait-il continuer à se faire soit-même mal en maintenant des sanctions improductives et à effets pervers contre certains de ses membres, face aux grosses incertitudes géopolitiques nées de la guerre en Ukraine, combinées à la crise énergétique globale du moment ?
La Cedeao n’a pas voulu suivre l’exemple de l’Union européenne qui s’entête à maintenir ses sanctions contre la Russie, alors que le facture économique à payer pour ses propres populations devient insupportable.
La Cedeao a donc finalement choisi la realpolitik en sortant des considérations dogmatiques, en levant les sanctions économiques et financières qu’elle avait imposées au Mali et au Burkina Faso.
Par contre les sanctions contre la Guinée sont maintenues, ont convenu les dirigeants de la Cedeao lors d’un sommet à Accra, la capitale ghanéenne, ce weekend.
Des sanctions avaient été imposées contre les trois pays l’année après le renversement de leur gouvernement respectif par l’armée.
Les relations commerciales avaient été interdites et les avoirs bancaires avaient également été gelés.
Le Mali promet d’organiser des élections présidentielles d’ici mars 2024 et au Burkina Faso de nouvelles élections sont attendues dans la seconde moitié de l’année 2024.
Le Burkina Faso et le Mali restent toujours suspendus des instances de la Cedeao.
Idem pour la Guinée même si les sanctions contre ce pays restent en place, car la Cedeao n’est pas d’accord avec la proposition de la junte dirigée par Mamadi Doumbouya, visant à rétablir l’ordre démocratique dans les trois ans.
La Cedeao traverse une phase économique compliquée dans un monde en pleine tourmente. Le Ghana, sa 2e économie après le Nigeria, mais devant la Côte-d’Ivoire, a récemment sollicité le FMI pour un gigantesque appui budgétaire.
Au Nigeria et en Côte-d’Ivoire les prix s’envolent sur les marchés.
Hervé Coulibaly
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