L’État tente, à coups de blocages de prix et de subventions, de contenir l’impact de l’inflation, au cœur des soucis du public et des entreprises.
L’impact de la guerre en Ukraine [et les sanctions] qui fait s’envoler les cours des céréales interpelle jusque sur les étals d’un marché de Yopougon, quartier populaire d’Abidjan.
«Le prix du pain a augmenté avec la guerre. Il était déjà plus cher à cause du covid», lance la jeune Konaté Fatoumata, venue aider sa tante à vendre tomates, oignons et piments.
À côté, des femmes s’affairent à effeuiller de grands tas d’épis de maïs à même le sol. Une foule bigarrée se presse dans un brouhaha de klaxons, sur un sol de terre détrempé par les premières pluies, nullement incommodée par l’odeur âpre du poisson séché et de la viande étalée en plein air. Ici, aucun prix n’est affiché, tout se marchande.
Chacun, client comme commerçant, y va de son commentaire sur le recul du pouvoir d’achat. «Regardez ce pagne, son prix a triplé», affirme Koné Korotoum. La vendeuse de légumes habite à deux heures de bus, elle est là tous les jours sauf le jeudi où elle se rend au village pour acheter un ou deux cartons aux paysans. Elle…
Cet article est réservé aux abonnés de Lefigaro.fr/ par Anne Cheyvialle
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