Sur environ 350 mille réfugiés ivoiriens, 96% ont regagné la Côte d’Ivoire.
Lassaad Ben Ahmed |
Le HCR déclare la cessation du statut de réfugié ivoirien
Le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déclaré lundi à Abidjan, la cessation du statut des réfugiés ivoiriens à partir du 30 juin 2022.
Filippo Grandi a fait cette déclaration au cours de la Journée mondiale du réfugié organisée à Abidjan, en présence du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, à qui il a rendu hommage.
« Vous avez proposé vous-même d’entamer ce processus, il y a quelques années. Un processus qui a été rendu possible par de multiples facteurs, essentiellement, ici en Côte d’Ivoire. Le rétablissement de la paix et de la stabilité, les efforts de réconciliation nationale et le développement économique que vous avez guidé », a déclaré Filippo Grandi.
Il a aussi rendu un hommage au Ghana, à la Guinée, au Libéria, au Mali, à la Mauritanie et au Togo pour la coopération renforcée et pour avoir joué un « rôle indispensable dans l’accueil de réfugiés ivoiriens ».
« Au pic de l’exil, il y avait plus que 350 000 réfugiés ivoiriens dans le monde dont 325 000 dans la région. De ces 325 000 qui ont fait l’objet de la feuille de route, 310 000 sont rentrés maintenant, soit 96%. Il y a encore quelques milliers qui vont rentrer dans les semaines qui suivent. Il en reste à peu près 12 et 13 mille dans les pays d’asile qui vont faire l’objet de mesures de régularisation, octroi de passeport, naturalisation…», a-t-il souligné.
«Il est important que ceux qui ne souhaitent pas rentrer, pour des raisons personnelles, des mesures de régularisation soient prises », a-t-il souhaité.
Le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, s’est dit, en outre, préoccupé par la situation au Burkina Faso, appelant la communauté internationale à multiplier les efforts pour stabiliser la situation à l’intérieur du pays.
«Je voudrais exprimer ma profonde préoccupation pour la situation au Burkina. J’en ai brièvement parlé au président de la république [Alassane Ouattara], qui m’a dit que tout est mise en œuvre, pour que le dialogue avec le Burkina continue. Pour qu’on essaie d’aider le pays à se stabiliser. Mais la situation reste très préoccupante», a-t-il souligné.
«J’ai visité le Burkina Faso, il y a deux ans, et déjà à l’époque, il y avait 600 000 déplacés internes. Il y a maintenant presque deux millions, dans un petit pays, c’est vraiment tragique. Bien sûr. Avec la situation qui empire, on voit de plus en plus de burkinabè qui essaient de sortir du pays, pour aller dans les pays voisins, notamment en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas un mouvement massif. Mais il faut faire attention, il faut aider ces gens, il faut aussi multiplier les efforts pour stabiliser la situation à l’intérieur du pays», a déclaré Filippo Grandi.
Pour rappel, les 350 000 réfugiés ivoiriens avaient fui le pays pendant la crise postélectorale de 2011 et après la chute du président Laurent Gbagbo, dont la plupart serait ces partisans.
Avec Anadolu agence
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