Direction générale des impôts – La grève suspendue après des négociations pour un mois

Un mois au gouvernement pour répondre aux revendications des syndicats

Il aura fallu plus de trois heures aux syndicalistes de la Direction générale des impôts, réunies, mardi 14 juin, en assemblée générale extraordinaire, sur le site fiscal de Yopougon, pour arriver à cette décision : renoncer à la grève prévue pour les 15, 16 et 17 juin 2022, et accorder un « sursis » aux autorités. Tous les syndicats (cinq au total) composant la Fédération des syndicats de la Dgi (Fesy-Dgi) s’étaient mobilisés pour cette réunion de crise. Le ton de la déclaration finale a été grave et solennel. « L’Assemblée générale extraordinaire, tenant compte du contexte et des complexités relevées, décide de la suspension du préavis pour permettre la correction du profil de carrière et l’élaguer des dispositions conflictuelles et confligènes dans un délai d’un mois ; de la poursuite des négociations et travaux engagés pour la satisfaction des revendications ; du règlement définitif des points de revendications au plus tard à l’échéance du mois indiqué », a lu le porte-parole Ivan Bohué. « A l’issue de ce sursis, la Fesy-Dgi se réserve le droit de déclencher, sans autre forme de préavis, la grève, ici, suspendue », a encore lu M. Bohué, secrétaire général de l’Union nationale des agents des impôts de Côte d’Ivoire (Unagi-Ci). Les quatre autres responsables syndicaux étaient à ses côtés : Koné Lama du Syndicat national des agents de la Dgi (Syna-Dgi) ; Zéréyé Zedou Narcisse du Renouveau syndical des agents du fisc (Resa-Fisc) ; Koné Losséni du Syndicat libre des agents des impôts (Sylai) et Thé Jasmin Roger du Syndicat national des agents du fisc (Syna-Fisc).
Le porte-parole Ivan Bohué a fait cas, dans la déclaration, des discussions entre la direction générale et la Fesy-Dgi, celles entre le cabinet (ministère de tutelle) et la Fesy-Dgi, et les discussions entre les trois (3) parties.
Si l’assemblée générale extraordinaire a duré plus de trois heures, c’est précisément parce que les débats avaient été houleux. Plusieurs syndicalistes ne voulaient rien entendre et restaient fermes sur le mot d’ordre de grève. Il a fallu multiplier les arguments pour faire adhérer la majorité à l’idée d’un « sursis ».
Pour rappel, un préavis de grève avait été déposé, le vendredi 27 mai 2022, par la Fesy-Dgi, qui reprochait à la tutelle de se montrer sourde à leurs revendications. Il s’agit principalement de l’application du profil de carrière ; de l’autonomie financière de la Dgi ; de la fin des intérims par la désignation des différents responsables et chefs de service et de la redistribution de la plus-value. Selon le compte-rendu fait, mardi 14 juin, en assemblée générale extraordinaire, des avancées ont été enregistrées.

Une correspondance particulière

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