Pour se faire, l’Etat de Côte-d’Ivoire doit systématiquement se délester des structures qui assurent un service marchand dans le cadre de leurs missions, et dont les recettes couvrent entièrement les charges, y compris les salaires.
Ces structures seront beaucoup plus performantes si elles sont des EPIC , ou si l’activité elle-même est concédée au secteur privé.
Ainsi des structures telles que les CHU d’Abidjan peuvent raisonnablement être transformées en des établissements dotés d’une totale autonomie financière.
Une réforme dans ce sens est d’ailleurs sur la table.
Au niveau des ministères, certaines missions peuvent être valablement concédées au secteur privé.
On a vu que le Passeport et le permis de conduire, deux importants documents dans l’identification des individus, ont été retirés respectivement au Ministère de l’intérieur, et à celui des transports, pour être concédés au privé.
Dans cette même logique, on peut retirer au ministère de la construction, la délivrance des permis de construire, des ACD, et des titres fonciers etc……et les concéder au secteur privé, ou à des établissements publics dotés de l’autonomie financière qui seront créés à cet effet.
On a tous constatés que le guichet unique automobile est une réussite. Le service a été retiré au Ministère des transports et concédé à une structure privée. Par contre le guichet unique du foncier et de l’habitat a été un échec parce qu’il était intégré au Ministère de la Construction. Il aurait dû être une entité indépendante, comme celui de l’automobile. Les résultats auraient été différents.
Au niveau des structures telles que les Impôts, la Douane et le Trésor public, il faut mener des réflexions, car à bien des égards, certaines de leurs missions peuvent raisonnablement faire l’objet de concession au secteur privé.
Lorsqu’une structure étatique, assurant une service marchand à la population, est à même de couvrir toutes ses charges (les salaires compris) sur la base des recettes qu’elle collecte, alors la logique commande de la doter d’une totale autonomie financière afin qu’elle sorte du portefeuille comptable de l’État. C’est la ligne de conduite à suivre si on veut parvenir à l’efficacité de notre administration.
Sur un tout autre aspect, il faut aussi s’attaquer au sureffectif dans l’administration. Il ne faut pas confondre sureffectif et emplois fictifs. Il y a emploi fictif lorsque le fonctionnaire n’existe pas. Par contre il y a sureffectif lorsque plusieurs personnes sont commises à une tâche qui peut parfaitement être exécutée par une seule personne. Ainsi du fait du sureffectif, beaucoup de fonctionnaires ne font que causer à longueur de journée, car il n’ y a « rien à faire ». À l’échelle de toute la fonction publique, ce sont des dizaines de milliers de fonctionnaires qui sont concernés.
Pour déceler le sureffectif dans une administration, on peut commander à chaque chef de service un rapport détaillé de l’activité exacte de chaque membre de son personnel. Très vite on parviendra à déceler les personnes en excès dans le service.
Si cette approche est menée de façon systématique, alors les personnes en excès pourront être redéployées ailleurs, ce qui permettra à l’État de réduire ainsi le nombre de personnes qu’il recrute annuellement.
L’allègement de la taille de l’État doit être une réflexion permanente.
Douglas Mountain
Le Cercle des Réflexions libérales
oceanpremier4@gmail.com
Commentaires Facebook