(Agence Ecofin) – La Côte d’Ivoire, dont l’économie a été qualifiée de robuste par le FMI, continue de multiplier les réformes en vue de renforcer la résilience de sa croissance. Les autorités viennent de mettre en place un nouveau programme pour les trois prochaines années.
Le gouvernement ivoirien investira 93,3 millions de dollars dans un programme de réformes des finances publiques, d’ici 2024. L’information émane du communiqué du dernier Conseil des ministres tenu le mercredi 1er avril.
Dans sa mise en œuvre, ce programme constitué de 236 activités de réformes permettra de dématérialiser davantage les processus et procédures des finances publiques, et de renforcer les mécanismes de prévention et de lutte contre la corruption. Le gouvernement prévoit aussi, grâce à ce programme, le renforcement du système de collecte des recettes fiscales et non fiscales et l’instauration d’un cadre de gouvernance des systèmes d’informations des administrations économiques et financières.
L’objectif est le renforcement de la gouvernance et la mobilisation efficace des finances publiques. Ce programme est également destiné à optimiser les dépenses publiques, consolider les performances de l’administration territoriale et renforcer le contrôle et l’évaluation de la gestion des finances publiques.
A terme, les autorités s’attendent « à assurer durablement la transparence, la performance et la redevabilité dans la gestion des finances publiques ».
Le précédent programme de réformes des finances publiques qui s’est tenu entre 2018 et 2021 a été réalisé à 80,6%. 261 activités-programmes ont été entièrement exécutées sur les 324 prévues.
A l’issue de la restitution des travaux de la phase politique de la revue annuelle des réformes de l’UEMOA tenue en février dernier, Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’institution, a salué une économie ivoirienne performante.
Le FMI a quant à lui annoncé une croissance robuste après la reprise soutenue de 2021. Le pays devrait enregistrer une croissance économique de 6,5% cette année, d’après le Fonds.
Notons que malgré les perspectives réjouissantes de la croissance économique, l’émergence de nouveaux variants de la covid-19 et le resserrement des conditions des marchés financiers mondiaux représentent, toutefois, un défi pour la poursuite de la reprise économique du pays ouest-africain. Les pressions inflationnistes internationales et l’augmentation des prix alimentaires y ont déjà provoqué une hausse significative de l’inflation.
Jean-Marc Gogbeu
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