L’affaire des casses des agences Bceao en 2003 resurgit à Bamako – Mamou Doukouré et ses sociétés visées par plusieurs  plaintes

En 2003, la rébellion du Mpci prenait durablement le contrôle de la moitié nord de la Côte d’Ivoire. Pour se financer, les hommes du Mpci avaient vandalisé les agences Bceao de Bouaké, Man et Korhogo et l’argent qui s’y trouvait est systématiquement pillé. L’affaire n’a cependant pas connu un développement judiciaire car aucune plainte n’avait été introduite.

Toutefois la révolte populaire qui a chassé Blaise Compaoré au Burkina en octobre 2014 a mis au goût du jour ce scandale. Les manifestants avaient découvert au siège d’une société appartenant à Mamou Doukouré, proche du couple Compaoré, des sacs de billets de banque marqués et donc inutilisables. Plusieurs sources révèleront par la suite qu’il s’agissait bien du reste de l’argent pillé dans les agences ivoiriennes de la Bceao ci-dessus évoquées.

Le 1et novembre 2014, dans un article publié par koaci.com et repris par Connectionivoirienne.net, le nom de cette dame est revenu. Mamou Doukouré qui avait fondé les sociétés Madcom et Douk oil, entreprises qui auraient servi d’écrans pour blanchir l’argent issu des casses de la Bceao. Ces articles n’ont jamais été démentis.

Aujourd’hui, l’opinion semble avoir classé ce grand vol du siècle, digne des films hollywoodiens. Mais, selon des nouvelles qui nous parviennent de Bamako au Mali, Mamou Doukouré devrait avoir des soucis à se faire. Elle menait jusque-là une vie paisible de femme d’affaires qui prospère avec l’argent mal acquis.

A Bamako, elle serait au centre d’une nouvelle affaire qui risque de se terminer devant les tribunaux cette fois. Des détracteurs l’accusent de faux et usage de faux, blanchiment de capitaux, recel de biens publics et association de malfaiteurs. La future plainte qui la vise pourrait donner lieu à des enquêtes aussi bien à Bamako qu’à Abidjan et Dakar.

Nos efforts pour la joindre afin d’avoir sa version restent pour l’instant vains.

Nous y reviendrons.

A. Tall, correspondance particulière

Commentaires Facebook