Les zones concernées
Un déguerpissement forcé envisagé
« Pour sauver ma vie, je quitte les zones à risques ». Tel est le slogan de l’opération que vient de lancer le ministre Bouaké Fofana qui tient désormais le portefeuille de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité. Il était en conférence de presse vendredi 27 mai à la primature.
Face aux journalistes, le ministre a décliné les grandes lignes de cette opération de déguerpissement grandeur nature au moment où s’annonce la grande saison des pluies.
Il a fait savoir que c’est une opération qui vise à préserver des vies humaines même si elle doit créer des désagréments et susciter des récriminations.
L’opération va coûter 2,5 milliards de Fcfa à l’état pour 54 sites à traiter et à réaménager par la suite. Ces sites sont disséminés dans le district d’Abidjan. Ce sont entre autres Bracodi pour la commune d’Adjamé, Agban attié et Mossikro pour Attécoubé, Cloétcha 1 et 2, Abobo désert, Banco et Avocatier dépôt 9 pour Abobo, camp militaire, Banco et Bouguinisso pour Yopougon. Toutes ces zones ont été répertoriées, aux dires du ministre, par les services compétents de l’état à savoir le ministère, l’Office national de la protection civile, la Sodexam, l’office national du drainage, le Bnetd et les communes d’Abidjan.
Pour le ministre, il y a un impératif. Celui de faire partir les populations avant les grandes pluies. Un délai leur a été ainsi fixé pour plier bagage. Celui du 5 juin 2022. Les populations concernées doivent avoir quitté leurs habitations avant cette date.
« Le gouvernement ne peut pas rester indifférent dans sa responsabilité de protéger les populations même s’il faut la force malgré tout », a alerté le membre du gouvernement comme pour dire que cette action est non négociable.
Le déguerpissement annoncé consistera à libérer les zones de danger, à curer des caniveaux et à maintenir un système d’alerte. Il vise tous ceux qui sont dans les zones déclarées à risques qu’ils aient des ACD ou autres titres de propriété, a encore averti Fofana Bouaké.
« Nous demandons aux gens de partir des zones à risques. On pourra ensuite discuter des modalités de départ », a insisté le ministre. Il n’y aura donc pas de plan de relogement dans l’immédiat, précise le conférencier, l’urgent étant d’éviter des morts par inondation, par effondrement de maisons ou par glissement de terrain.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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