Par Hervé Coulibaly avec Gbansé D. Alexis
Les prix des carburants ont repris leur tendance à la hausse après une légère baisse à la mi-mai. Voici quelques facteurs qui contribuent au prix élevé des carburants ces derniers mois.
1 – Le prix du pétrole
Le prix du pétrole a de nouveau fortement augmenté depuis janvier, passant de 90 dollars le baril à près de 130 dollars actuellement.
Entre autres causes, l’incertitude entourant la guerre en Ukraine rend particulièrement le prix imprévisible.
On a entendu depuis fin février plusieurs pays européens annoncer en grande pompe vouloir devenir indépendants de la Russie au plus vite.
Certains pays au sein de l’Union européenne souhaitent toujours imposer des sanctions sur le pétrole russe cette année.
La réalité est que ces pays que certains qualifient de propagandistes démagogues n’ont pas d’alternatives immédiates disponibles au pétrole russe.
Le cartel pétrolier OPEP, qui pourrait offrir une alternative au pétrole russe, a annoncé à plusieurs reprises qu’il n’ouvrirait plus son « robinet » vers l’Europe, afin de laisser le prix retomber.
L’Opep reste solidaire à la Russie, un pays producteur important et principal fournisseurs d’armes a plusieurs pays au sein même de l’Opep.
Il faut dire aussi que le prix élevés du baril profite aux caisses des pays de l’Opep +.
2 – Le cours du dollar
Un facteur important qui joue en arrière-plan est le taux de change du dollar. Les entreprises européennes paient le pétrole en dollars. Le dollar n’a fait que se renforcer au cours des six derniers mois.
Il y a six mois, un euro valait 1,13 $, il vaut 1,06 $ aujourd’hui.
Cela signifie que l’achat de pétrole est devenu plus cher pour les entreprises.
3 – Prix élevés des raffineries
Les raffineries, qui transforment le pétrole en essence et en diesel, connaissent des augmentations de coûts encore plus importantes. Ils consomment beaucoup d’énergie, explique l’économiste d’ING Rico Luman, et les prix de l’énergie ont également fortement augmenté récemment. Le prix est également poussé à la hausse car moins de carburant nous parvient des raffineries russes, selon Luman.
Alors que le pétrole n’est pas (encore) couvert par la politique de sanctions de l’UE, les entreprises hésitent à conclure des contrats avec les raffineries russes. Les acheteurs européens considèrent actuellement qu’il est risqué de conclure de nouveaux contrats.
C’est aussi la saison pour effectuer l’entretien lorsque les travaux sont arrêtés.
De plus, moins de petites raffineries ont été ouvertes ces dernières années. Cela signifie que les raffineries qui travaillent encore pour les pays européens facturent un prix élevé, à la fois pour l’essence et le diesel.
On comprend que les raffineries africaines sont mises à profit pour les pays européens causant des pénuries dans certains pays africains.
Avec NOS
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