Quand Kemi Seba se moque des médias français « Continuez à mentir seulement « 

blank blank

Lu sur radiofrance.fr

Résumé
En Afrique subsaharienne, les réseaux sociaux ont eu une gigantesque influence sur la population. C’est sur ces plateformes que s’expriment des influenceurs anticolonialisme. Ces leaders 2.0 sont suivis par des millions d’internautes et selon plusieurs études, seraient rémunérés par le Kremlin.

En savoir plus
« À mort la France ! », « France dégage d’Afrique de l’Ouest ! » : depuis quelques années, on peut lire ces pancartes dans les manifestations de plusieurs pays notamment le Sénégal, le Mali ou en Centrafrique. Sur les réseaux sociaux, ces messages sont propagés par des influenceurs internet et d’ailleurs.

Internet est une source d’information majeure sur le continent qui, pour 1 230 000 000 d’habitants, compte 362 millions d’internautes et 140 millions d’utilisateurs des réseaux sociaux soit 10% des habitants.

Kemi Seba
L’un des influenceurs les plus bruyants est Kémi Séba, un Franco-Béninois de 35 ans dont la page Facebook compte plus d’un million d’abonnés. Expulsé du Sénégal en décembre dernier, il se présente lui-même comme anticolonialiste et tient des propos antisémites. Il y a quinze jours, Séba rencontrait le chef de la junte malienne, Assimi Gotta, et comparait sa relation avec le colonel malien comme celle qui unissait Che Guevara à Fidel Castro.

Selon plusieurs observateurs de la vie politique ouest-africaine, Séba cherche à se muer en théoricien panafricaniste, appelant « à se rebeller contre les oligarchies africaines qui servent les intérêts des anciennes puissances coloniales ». La dernière la semaine dernière, en tournée au Burkina Faso, il appelait à rejeter les journalistes français de TV5 Monde, de RFI, de France24 et du Monde, mais pas ceux de Russia Today ou de Spoutnik News. Sa proximité avec le Kremlin ne fait aucun doute.

Nathalie Yamb
Autre influenceuse radicale et anti-France : Nathalie Yamb. Cette proche de Seba, mi-suisse, mi-camerounaise, compte 336 000 abonnés sur Facebook et 200 000 sur Twitter. Elle poste plusieurs fois par jour des messages avec comme ligne directe, comme l’écrit Le Monde, « chasser d’Afrique la France, ses intérêts, ses soldats et ses laquais installés dans les présidences du continent. »

Elle se surnomme elle-même la Dame de Sotchi, en référence à un discours qu’elle qualifie elle-même d’anthologie, prononcé devant Vladimir Poutine en 2019. Sur les comptes de Seba et de Yamb comme sur ceux de l' »ONG » AFRIC soutenue par la Russie, derrière ces idées décolonialistes partagées par le peuple, se cachent aussi des messages pro-Kremlin et pro-Wagner, la milice paramilitaire russe.

Comme l’écrit l’hebdomadaire Marianne, il n’est pas rare de voir des drapeaux de la Fédération de Russie, brandis haut et fiers, alors que les drapeaux français connaissent un sort tout à fait différent, foulés du pied quand ils ne sont pas brûlés en place publique.

Commentaires Facebook