Le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, a appelé ce vendredi à la patience et à une approche progressive en réponse au refus de la Turquie des adhésions de la Finlande et de la Suède à l’OTAN.
Le président turc Tayyip Erdogan a récemment indiqué que la Turquie, membre de l’OTAN, ne pouvait pas soutenir les plans finlandais et suédois de rejoindre l’alliance, érigeant une pierre d’achoppement potentielle.
« Nous suivons l’évolution de la situation avec la Finlande et la Suède, mais nous ne sommes pas positifs [à ce sujet]. Les pays nordiques sont une maison d’accueil pour les organisations terroristes », déclaré Erdogan, faisant référence au Parti des travailleurs du Kurdistan [le PKK], qui est interdit en Turquie.
Le président turc a aussi évoqué le cas de l’adhésion de la Grèce à l’OTAN, « autorisée » par la Turquie en 1980, qui selon lui fut un mauvais choix de ses prédécesseurs.
L’île de Chypre reste en effet une cause de relations tendues entre la Turquie et son voisin grec.
Toute adhésion à l’OTAN nécessite le soutien unanime des 30 États membres.
« Nous avons besoin de patience dans ce type de processus, cela ne se fait pas en un jour … Prenons les problèmes étape par étape », a déclaré Haavisto aux journalistes.
La déclaration d’Erdogan a semblé surprendre la Finlande après que Haavisto se soit rendu à deux reprises en Turquie ces derniers mois et que le président finlandais Sauli Niinisto se soit entretenu au téléphone avec Erdogan début avril.
Niinisto et le Premier ministre Sanna Marin ont lancé jeudi le processus de candidature de la Finlande à l’OTAN en annonçant qu’ils étaient tous deux favorables à l’adhésion à l’alliance, un changement de politique majeur motivé selon Helsinki par le conflit armé Ukraine.
La Finlande et la Suède se sont toujours abstenues d’adhérer à l’OTAN par crainte par le passé de froisser l’Union soviétique, puis la Russie la chute du mur de Berlin en 1989.
Avec agences Reuters/Tass
Commentaires Facebook