François Amichia (président du Cocan 2023): «Nous avons pris les dispositions pour que la Can ne se déroule pas sous la pression ni dans l’urgence»
Vous avez reçu récemment la visite du président de la Caf, Patrice Motsepe, qui a été plutôt rassurant. Mais il a précisé que quelques problèmes restaient encore à régler. On pense au stade Félix Houphouët-Boigny terminé seulement au quart. Quelle est la situation actuellement ?
Lors de la visite du président Motsepe, c’était au quart. Mais depuis, le Premier ministre a pris les choses en main. Il a rencontré les différents responsables de l’entreprise et promesse a été faite que ce stade sera prêt le 31 décembre, avec une petite marge, mais ce sera fait.
Pensez-vous qu’il est possible de respecter ce délai ?
C’est possible parce qu’on a commencé à travailler jour et nuit. Il y a trois équipes qui se relaient de jour comme de nuit pour pouvoir respecter les délais. Les matériaux sont en place, il ne reste que le montage. La pelouse et les tribunes seront prêtes. Après, il y a juste quelques détails à régler mais on peut certifier que six mois avant la compétition, toutes les infrastructures seront prêtes.
Qu’en est-il des infrastructures routières, hôtelières, stades d’entraînement etc. ?
Le gouvernement de Côte d’Ivoire a pris toutes les dispositions pour que ce rendez-vous ne se fasse pas sous la pression, ni dans l’urgence. Au niveau du comité d’organisation, c’est notre rôle de pouvoir coordonner tout cela. Ce sont plusieurs départements ministériels qui sont mis en place sous la tutelle du Premier ministre et qui, chaque semaine, tient une réunion avec les principaux responsables de l’organisation afin de tenir informé le Chef de l’État, de l’évolution des travaux.
Que pouvez-vous dire sur la billetterie. Comment cela sera-t-il organisé pour qu’on ait des stades pleins ?
Nous n’avons pas encore l’accord-cadre avec la Caf qui va intervenir dans quelques semaines, nous l’espérons. Mais au niveau du Cocan, nous avons prévu un système hybride avec des réservations par internet et de manière physique. Nous allons respecter les délais qui courront à partir de la cérémonie du tirage au sort qui désignera les équipes sur les différents sites. Nous pourrons ainsi lancer l’opération du ticketting.
Promettez-vous des stades pleins durant la compétition ?
Pour un athlète, jouer devant un stade vide, ce n’est jamais encourageant. Nous avons décidé au niveau de la Côte d’Ivoire, de faire en sorte que tous les matches se déroulent devant des gradins pleins. Nous allons responsabiliser les collectivités, les conseils municipaux, les conseils régionaux, les différentes associations et Ong reliés au sport. Tout ce monde sera mis à contribution afin que chaque équipe ait des supporters en plus des supporters qui viendront des pays qualifiés. Nous allons responsabiliser des villes, des entreprises et la société civile. A ce niveau, nous avons installé le Cocan business club qui va permettre à des entreprises de s’intéresser à la Can et d’avoir un comportement citoyen de telle sorte que cette Can que nous dénommons la Can de l’hospitalité ne soit pas seulement l’affaire du milieu sportif mais de toute la Côte d’Ivoire et de la sous-région.
Que retenez-vous de la Can au Cameroun et qu’est-ce que vous aimeriez transposer en Côte d’Ivoire et ce qui n’a pas bien fonctionné que vous aimeriez améliorer ?
Je voudrais remercier le comité d’organisation de la Can au Cameroun qui a permis que le Cocan Côte d’Ivoire envoie des missions d’observation et d’immersion. Nous avons travaillé en parallèle avec les présidents de commission du Cocan Cameroun 2021, ça a été une parfaite collaboration. Nous avons retenu des leçons que nous exploitons aujourd’hui dans l’organisation. Au niveau par exemple des volontaires, ils ont été mis en place un peu tardivement à notre sens. Nous, nous commençons déjà la formation des volontaires afin qu’ils se familiarisent véritablement avec tous les sites afin que le jour-j, ils soient prêts. Au niveau de la fluidité des spectateurs, des barrages, nous sommes en train d’étudier afin d’éviter ce qui est arrivé au Cameroun. Mais je dois dire que le Cameroun, en très peu de temps, malgré la menace de la pandémie, a réussi son organisation. Nous, nous avons pour ambition de réussir la meilleure organisation qui n’ait jamais existé au niveau de la Can.
Interview retranscrit par Céleste Kolia
Source : France 24
Par Céleste Kolia
(Fratmat)
Commentaires Facebook