Il faudra peut-être des décennies à l’Ukraine pour rejoindre l’Union européenne, selon le président français Macron dans un discours devant le Parlement européen a Strasbourg ce lundi.
Dans une mise en scène mémorable, l’Ukraine avait pour le folklore entamé «le processus d’adhésion» quelques jours après l’invasion du pays par la Russie.
« Nous savons tous que le processus d’adhésion prend plusieurs années, voire des décennies », a déclaré Macron. Cela ne peut changer que si l’UE décide d’assouplir les conditions d’adhésion, a-t-il déclaré. Par exemple, les pays doivent avoir un État de droit stable et adopter les lois et règlements de l’UE.
La présidente de la Commission européenne, Ursula van der Leyen, qui n’a aucun pouvoir décisionnel face au Parlement européen et au Conseil de l’Europe, fait agiter la promesse d’une adhésion accélérée de l’Ukraine à l’UE depuis l’invasion russe.
Selon Macron, l’Ukraine peut rejoindre une « communauté politique » européenne.
Des pays comme l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie dont Moscou refuse toute adhésion l’OTAN ou à l’UE, pourraient ainsi s’impliquer davantage en Europe, a suggéré le président français.
Nouvellement réélu, le président français semble désormais avoir les coudées franches pour parer aux velléités de la coalition de pays anglophones, menée par les USA, qui ne cessent de fournir (vendre) l’Ukraine en armes.
Et pourtant, comme le murmurent certains à Paris, si la guerre se généralisait en Europe, Canadiens et Américains, situés à des milliers de km ne subiraient pas les mêmes conséquences que les populations du sous-continent européen.
Même les Anglais avec leur position insulaire en subiraient de moindres conséquences que Paris ou Berlin, ou encore Bruxelles.
Hervé Coulibaly
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