Le Professeur PRAO Séraphin Maître de Conférence Agrégé a présidé samedi deux soutenances de mémoire de master 2 à la Faculté des Sciences économiques de l’Institut Universitaire d’Abidjan (IUA).
Les deux soutenances de mémoire ont porté sur d’importants thèmes relatifs à la pauvreté en Afrique et au secteur bancaire dans la zone UEMOA.
Il s’agit de
» La croissance économique et réduction de la pauvreté « , présenté par l’étudiant Kambou Sié Digbieré.
Le deuxième sujet s’est intéressé aux « déterminants de l’efficience bancaire en zone UEMOA ». Il a été présenté par l’étudiante Coné Awa Sayman.
Au terme des exposés le jury a apprécié le travail des étudiants ce qui leur a valu de bonnes notes.
La note de 17 sur 20 a été attribuée à l’étudiant Kambou Sié. Et 16 sur 20 pour Coné Awa Sayman.
Interrogé par les journalistes au terme des exposés, le Professeur PRAO a bien voulu expliciter la quintescence des travaux des étudiants.
Pour le professeur agrégé, spécialiste de la monnaie, lutter contre la pauvreté ne saurait se résumer aux aides et dons faits aux populations en difficulté.
Il préconise comme solution à la lutte contre la pauvreté l’investissement dans le capital humain. Il s’agit, dit-il, en d’autres termes d’investir dans les secteurs de la Santé, de l’éducation et les infrastructures. Il ajoute que la croissance ne peut réduire la pauvreté, parce qu’on n’investit pas dans le capital humain.
« Une étude menée sur trente pays en Afrique subsaharienne a abouti au constat selon lequel la croissance ne peut réduire la pauvreté. La raison principale c’est qu’on n’investit pas assez dans le capital humain. »
A-t-il souligné.
Concernant le second thème portant sur la question des banques dans la zone UEMOA, le Professeur Séraphin Prao souligne qu’en Afrique on constate le développement des produits financiers mais les banques peinent à travailler à leur capacité maximale.
Emboitant le pas à l’étudiante, il préconise qu’il faut jouer sur le crédit bancaire, accroître la bancarisation, renforcer le droit de propriété.
« Dans les pays pauvres si nous voulons que le secteur bancaire joue son rôle il faut accroître le droit de propriété. Faire en sorte que si vous détenez un bien cela ne soit pas litigieux, c’est-à-dire la faculté d’avoir un bien et qu’il soit sécurisé », précisea-t-il.
En définitive, le professeur PRAO a indiqué que le travail effectué par ces étudiants est une expertise qui peut servir la Côte d’Ivoire aussi bien dans la lutte contre la pauvreté que dans le développement des banques.
A. Zatté
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