Vincent Toh Bi Irié
L’élection de ce week-end à la FIF inspire de grands enseignements. Leçons à retenir.
-Leçon No 1 : Une élection reste une élection, quels que soient les acteurs, les enjeux, le motif, la catégorie. Moins il y a d’électeurs, plus une élection est difficile, compliquée, tendue. Rien n’est gagné d’avance, à moins d’avoir un système bien organisé de tricherie.
Le processus électoral dans ses aspects techniques est totalement différent de la maîtrise de la matière objet de l’élection.
Une élection requiert des textes clairs, de la transparence et la quasi-impartialité de l’organe chargé des élections, pour que ses résultats soient acceptés par tous.
Une élection peut n’impliquer qu’un petit nombre d’électeurs ou de grands électeurs (81 personnes et entités dans le cas de la FIF), mais ses conséquences peuvent impliquer des millions de personnes et avoir un impact mondial. D’où les pressions nationales ou internationales sur une élection, quelle qu’elle soit.
Enfin une élection reste une élection, à aborder avec la même rigueur, qu’il s’agisse de l’élection du président des bouchers, du président des cireurs de chaussures, du président des cultivateurs, du Président de la République, du président des hommes d’affaires.
L’inimitié, la haine, les coups bas, la fourberie, la trahison sont corolaires d’une élection, d’où la nécessité de la stratégie et de la vigilance obsessionnelles à la limite de la paranoïa.
-Leçon No2 : Il faut croire en ses rêves jusqu’au bout. Les rapports de force entre les 3 candidats ont fluctué depuis 2020, les uns passant au-devant des autres à des périodes particulières. Dans la vie, il faut éprouver votre foi, votre courage et vivre vos rêves, malgré l’apparente évidence d’une impossibilité de réalisation de ces rêves. Avoir peur de l’échec, c’est refuser d’exister.
-Leçon No3 : Se méfier des apparences et des discours officiels. La pensée profonde de l’Homme se trouve dans son esprit du reste insondable, et non pas sur sa langue.
-Leçon No4 : C’est l’homme qui s’offre sa propre stature et se forge l’image qu’il veut que les autres retiennent de lui.
-Leçon No5 : « Les peuples vont de leurs pas, Majesté… ». Triste constat. Danger pour toutes les mentalités progressistes ou révolutionnaires.
Il y a quelques années, je suis allé aux Antilles et j’ai visité la Martinique, précisément Fort-de-France, dont Aimé Césaire a été le Maire de 1945 à 2001. Précisons qu’il avait été également Député de la Martinique jusqu’en 1993. Depuis le Lycée, j’ai une vénération pour les œuvres littéraires de ce Négritudien décédé en 2008.
J’ai donc demandé à visiter le bureau d’Aimé Césaire devenu Musée après son décès. Une large baie vitrée permet de voir tout l’intérieur du bureau et les objets personnels de ce grand Homme. Parmi les objets personnels d’Aimé Césaire, j’ai aperçu un maillot orange de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire offert à Aimé Césaire (quand il vivait encore) par… Didier Drogba.
Le maillot de la Côte d’ Ivoire portant l’écriture « Didier Drogba » comme objet personnel et précieux de l’un des plus grands hommes de lettres que le monde n’ait jamais connus.
Depuis la soirée du Samedi 23 Avril 2022, je n’arrête pas de penser aux deux hommes illustres, Aimé Césaire et Didier Drogba, avec une pointe d’inquiétante interrogation : « Les peuples vont de leurs pas, Majesté… ».
===== EXIT donc le temps où les journalistes étaient assimilés à des « Ecrivaillons hypocondriaques » ? ======
A cet époque si lointaine, l’opinion publique avait majoritairement donné tort à un autre EX.
Aujourd’hui c’est « LA RÉDACTION » qui présente un Préfet en position de disponibilité administrative et qui nous fait admirer son talent de communicateur hors pair, comme un vulgaire « bavard » …. Ou bien j’ai mal compris ! On recommence le film ?
Ne bâillonnez pas seulement le peuple, il en redemande encore…
Du statut de la « Grande MUETTE », faites en, Ma destinée !
Jamais je ne cesserai d’être reconnaissant au talentueux bavard ! Grâce à lui, j’ai découvert le personnage de HAMBAK dans sa totalité. De l’au-delà du visible aux frontières de l’insoupçonné.
Pendant très longtemps je me posais la question de savoir « comment cet homme pouvait être NOTRE Premier Ministre ? ».
Le talentueux bavard a éclairé ma lanterne. Depuis lors j’ai fait à moi même et à la mémoire d’Hamed, mon humble MEA CULPA.
Vivement d’utiles et nouveaux bavards et que la République se porte mieux !
Drogba n’est pas César c’est certain ! Mais pour le Peuple des Balkans, Tito Le Maréchal vaut César le Poète.
Et pour tous ceux qui jamais de leur vie, ne liront une traite lettre de « la Tragédie du Roi Christophe », les faits de gloire de Tito (DROGBA) vaut mille mots !
« Les peuples vont de leur pas, Majesté ;
Leur pas secret »
Quelle forte allusion !
Mais elle est HEUREUSEMENT passée sous silence !
(in La tragédie du Roi Christophe acte III scène 6 – Aimé Césaire, 1963)