Par Isabelle Lasserre
ANALYSE – La crise ukrainienne, en cristallisant une opposition idéologique entre deux camps, fait souffler un vent de guerre froide sur le monde.
Vue d’Europe ou de Washington, l’impression domine que le monde entier s’est levé contre Poutine et sa guerre en Ukraine. Cette impression est nourrie par la condamnation unanime de l’Occident et par ses efforts politiques, économiques et militaires pour aider l’Ukraine à résister. Mais il s’agit d’une perception occidentale, qui agit comme un miroir déformant de la réalité.
Depuis le début de la guerre, une partie du monde soutient ouvertement le régime de Vladimir Poutine, tandis qu’une autre s’abstient de le condamner, se réfugiant dans l’indifférence ou l’embarras. Et deux mois après le début de l’offensive, les crimes de guerre commis par les forces russes en Ukraine n’ont pas modifié le positionnement de ces pays.
Les lignes de fracture
Le 2 mars, la résolution de l’ONU condamnant l’agression de l’Ukraine a été adoptée par 141 États. Mais elle a été rejetée par cinq pays, la Russie bien sûr, la Biélorussie, la Corée du Nord, la Syrie et l’Érythrée. Trente-cinq pays se sont abstenus. Parmi eux, la plupart…
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