Dans quelques jours, le monde entier va célébrer la fête du Travail. Une journée qui tire son origine de la lutte menée en 1886 par les syndicats de travailleurs américains, pour obtenir la réduction du temps de travail à 8 heures. D’ordinaire célébrée le 1er mai, la fête du Travail aura lieu cette année en Côte d’Ivoire le 3 mai, en raison de la fête de Ramadan, qui pourrait avoir lieu dimanche ou lundi, selon le jour d’apparition du croissant lunaire. Que pensent les travailleurs de cette fête telle qu’elle est célébrée aujourd’hui ? Que vaut-elle réellement à leurs yeux ? Comment la jugent-ils ? Nous avons échangé avec quelques-uns.
« Aujourd’hui, la fête du Travail n’existe que de nom. Elle ne suscite plus le même engouement comme dans les années 80-90. A cause du coût élevé de la vie, des bas salaires et autres difficultés sociales. Si on veut redonner de l’intérêt à cette fête, il faut rehausser l’indice de base salariale du fonctionnaire, qui est le même depuis 1960 à savoir le 233. 457 », confie Cissé Moctar.
M.Cissé Moctar
Pour Berthé Abdoulaye, la fête du Travail a perdu son caractère festif et populaire. « Nous ne sentons plus la même ferveur comme par le passé. Avant, il y avait par exemple le défilé des travailleurs. Mais, aujourd’hui, la fête du Travail ne se limite qu’à la cérémonie solennelle, et à quelques petites festivités organisées par certaines entreprises et centrales syndicales ».
M. Berthé Abdoulaye
« Il n’y a pas de grand changement entre la célébration de la fête du Travail d’aujourd’hui et celle d’hier », estime Kassi Brigitte. Elle poursuit : « la veille, le Président de la République livre son traditionnel discours. Il fait des promesses. Et nous les travailleurs, nous attendons toujours que ces promesses se réalisent. Au service, il n’y a rien de particulier. Nous restons en famille, puisque ce jour est férié », soutient-elle.
Et une autre interlocutrice Yapo Rose d’ajouter que, « la fête du travail a perdu de sa superbe. Chacun fête de son côté. Certaines entreprises ne la célèbrent même plus. Ce qui n’est pas du tout normal. Aujourd’hui, c’est seulement le côté festif qui est pris en compte par les entreprises qui l’organisent. Lors de cette célébration, on mange, on boit, on danse et c’est tout ».
Boubakar Barry
Lebanco.net
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