Le deuxième tour des élections présidentielles va se tenir ce dimanche 24 avril 2022. Cette élection concerne bien sûr d’abord la France. Mais ses résultats auront une incidence sur l(‘)e (dés)ordre mondial.
Et la configuration à laquelle les électeurs vont devoir faire face suscite de nombreux commentaires des plus hilarants jusqu’aux plus déraisonnables voire fous. Dans ce genre de situation, l’émotion et la passion sont forcément présentes.
Or, il s’agit en l’espèce de faire un choix sur celui ou celle qui va présider aux destinées de la France durant les cinq (5) années à venir.
Les réseaux sociaux, aujourd’hui vecteurs de communication, de partage et de transmission par excellence véhiculent des débats dont certains interpellent et ne peuvent donc laisser indifférent. Emmanuel Macron, président sortant fait face à Marine Le Pen.
C’est une affiche qui soulève des questionnements. Mais elle ne doit pas enlever la raison. En fait, si nous sommes acteurs ou observateurs dans un monde qui évolue – fort heureusement –, il n’en demeure pas moins qu’il faille comprendre ce que fut hier l’Extrême droite en France et les idées qu’elle diffuse aujourd’hui.
Certes la banalisation de certaines situations y compris celles qui pouvaient choquer hier, a de l’influence sur le comportement de nombreux électeurs. Certains Français mal informés, ou ne sachant pas qu’il y a plus de deux millions d’expatriés dans le monde croient que Marine Le Pen pourrait radicalement changer le cours actuel de choses. Il ne faut pas s’y méprendre.
Des Africains pensent que l’arrivée de Marine Le Pen à l’Elysée changera leurs vies ou l’état de leurs pays d’origine. Malgré les ressorts des élections présidentielles successives, nombre d’Africains restent encore naïfs.
En effet, quand Barack Obama a été élu président des USA, plusieurs Africains ont pensé que cela allait être un moteur de progrès en Afrique. De la même façon, François Hollande, n’a-t-il pas dit « … moi président, je ne tutoierai pas les chefs d’Etats africains ? … »
Nous connaissons la suite. Il ne faut donc pas se tromper sur les enjeux. Dans les pays développés et plus particulièrement en France, il y a une administration et des lobbies dont les influences sont importantes.
Concernant les luttes pour les libertés et la démocratie en Afrique, s’il est vrai que le contexte politique dans l’ancienne puissance coloniale influe – Lionel Jospin est premier ministre au moment des élections présidentielles de 2000 en Côte d’Ivoire -, c’est le courage, la persévérance, la constance dans la vision et la capacité à entraîner les masses qui sont déterminants.
Les présidents des grands pays sont élus pour défendre les intérêts de leurs pays, quels qu’ils soient.
Ni Jean-Luc Mélenchon, ni Marine Le Pen ne viendront changer le cours des choses dans les pays qui aspirent aux libertés si les leaders qui accaparent le paysage politique sont dans des feintes et ne pensent qu’à leurs intérêts égoïstes et ceux de leurs clans, malgré l’apparence de leurs rhétoriques et les déclinaisons de leurs discours insidieusement humanistes.
Il convient donc de sortir des illusions et de s’inviter à la lucidité pour mener les batailles en imaginant la bonne stratégie suivant la configuration qui se présente, plutôt que de se réfugier dans l’imploration de Dieu qui ne fera rien pour nous si nous ne faisons pas le minimum.
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