Cinq gendarmes condamnés à 24 mois de prison ferme

Des sous-officiers de la Gendarmerie pensaient pouvoir arracher 17 millions de Fcfa, à un brouteur et les empocher sans être inquiétés. Que non ! Pire, ils purgent aujourd’hui, 24 mois de prison à la maison d’arrêt militaire d’Abidjan(Mama) pour leur comportement.

Les faits remontent à juin 2019, environ 3 ans avant leur procès devant le tribunal militaire. En effet, les 5 gendarmes sont informés par un ancien gendarme, radié pour mauvaise moralité, qu’un brouteur vient de percevoir 17 millions de francs Cfa à Brofodoumé, un village du district autonome d’Abidjan. « C’est une bonne affaire, on peut lui arracher cette somme.

Et il ne pourra pas nous dénoncer, puisque lui-même, l’a eu frauduleusement », se sont certainement dit les gendarmes. Car sur le champ, habillés en tenues civiles, ils ont embarqué dans un véhicule, munis d’une arme.

Destination, le village de Brofodoumé dans l’optique de récupérer les 17 millions de francs. Sur le lieu, les gendarmes n’ont pas eu de difficultés à retrouver le jeune brouteur.

Mais, quand ils intiment l’ordre au brouteur de leur remettre l’argent, ce dernier pense avoir affaire à des braqueurs. Puisque les gendarmes sont en civil. Il alerte les villageois pas ses cris. Aussitôt, les mauvais gendarmes se trouvent assaillis par un groupe furieux de jeunes villageois, venus au secours de leur ami. Leur véhicule est incendié. Eux-mêmes sont neutralisés et conduits devant le chef du village. C’est là, qu’ils vont dévoiler leur identité.

Mais cela n’a pu leur éviter d’être conduits à la gendarmerie, d’où ils seront déférés devant le parquet militaire, pour avoir tenté d’extorquer de l’argent au brouteur. Après avoir été entendus, ils sont inculpés et mis sous mandat de dépôt à la Mama. Entre temps, ils parviendront à bénéficier d’une liberté provisoire.

Le temps passera, ce qui leur donnera le sentiment que l’affaire était classée. Ils se trompaient royalement. Car plus tard, ils sont rappelés devant le juge du tribunal militaire, 3 ans après leur forfait, pour être jugés.

A la barre, les prévenus ont reconnu les faits. Et ont demandé pardon pour le manque de professionnalisme dont ils ont fait preuve, tout en mettant cette faute sur le compte de leur jeune âge.

Un argument qui n’aura aucun effet, puisqu’ils ont été conduits à la Mama pour un séjour de deux ans. Mais leur malheur ne s’arrête pas là. A leur sortie, ils seront radiés de la gendarmerie tout comme leur ami informateur l’a été.

Diomandé Karamoko
Lebanco.net

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