Hold-up FIFA: Le mauvais rôle pour les complices Danho Paulin et Dao Gabala – Que d’imposture !

NB: Ce texte est sérieux. Il est destiné aux gens objectifs qui aiment la vérité et à ceux qui aiment lire

Publié le 21 novembre 2021, nous vous repassons ce texte du député-maire de Tiassalé, Assalé Tiemoko, qui reste d’actualité par rapport à l’annonce d’une enquête d’intégrité sur les différentes candidatures retenues [le 15-04] pour l’élection à la présidence de la FIF. Fait rarissime selon plusieurs juristes, «comment le contrôle d’intégrité n’a pas pu être fait avant la validation des candidatures. « Des gens vont dépenser pour battre campagne au risque de voir leur élection annulée ? », se demande un des juristes que nous avons contacter.

Danho Paulin, le presque oublié

Dans le jeu de cache-cache que joue le comité de normalisation, la Fifa qui a publiquement affirmer rouler pour un candidat, le ministre Danho Paulin, ne serait pas aussi innocent. En effet, proche parent biologique de dame Gabala, Danho Paulin ne serait pas innocent dans tout le hold-up actuel, digne de véritables mafioso, pour le contrôle de la Fédération de Football en Côte-d’Ivoire.

Nous vous proposons plus de détails dans les prochains jours sur le couple parental Danho/Gabala, et pourquoi la présidente du comité de normalisation a été cooptée par le ministre. (Sylvie Kouamé)

Fif-Connor: L’avenir d’une imposture

J’avais décidé, convaincu que la prise en otage du football ivoirien par la Fifa à travers son Comité de Normalisation, dirigé par Mme Dao Gabala, prendrait fin au 31 decembre 2021 après l’élection en novembre du nouveau president de la Fif, de ne plus me prononcer sur la question de la Fif.

Mais, après l’élimination des « Elephants » footballeurs pour le Mondial au Qatar, après avoir écouté les déclarations récentes de Mme Dao Gabala, convaincu à présent que l’objectif de ce CONOR est de gagner du temps afin de gérer la CAN 2022 au Cameroun et surtout la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, je sens mon intelligence insultée et, par conséquent, je me sens le devoir de dénoncer ce qui apparait à mes yeux, comme une imposture qui, dans le silence des présidents de Clubs, est en train de s’installer durablement.

En effet, le 26 octobre 2021, le chef de l’Etat a accordé une audience à Mme Dao Gabala, au sortir duquel, elle a fait la déclaration suivante:
« Les textes (de la FIF), ont été revus en fonction des exigences de la CAF et de la FIFA mais surtout en fonction des exigences de la Loi sur le sport qui a été votée en 2014. Quand les textes reviendront, je pense que d’ici une semaine, ces textes vont repartir aux Clubs. Et nous pensons que d’ici au mois de novembre, nous aurons la tenue de l’assemblée générale extraordinaire pour voter les textes. S’en suivront evidemment en décembre, les élections ».
On sait aujourd’hui, près d’un mois plus tard, que Mme Dao Gabala n’a pas dit vrai et que, non seulement les textes ne sont pas disponibles après un an, mais qu’en plus, il n’y aura aucune élection ni en décembre 2021 ni avant la CAN 2022 au Cameroun.
Pourtant, le 21 janvier 2021, date de sa prise de fonction, Mme Dao Gabala avait insisté sur le respect du temps de sa mission, fixée pour prendre fin au 31 décembre 2021: « On ne peut pas aller à la CAN 2022 en étant sous normalisation, cela n’a pas de sens. »
Avait-elle juré, la main sur le cœur et le coeur bien accroché.
A présent, après avoir échoué a réussir sa mission dans le temps imparti, la voilà qui s’installe dans le « non sens » d’une participation à la CAN 2022 sous Normalisation et, non contente de cela, elle fait maintenant le procès des morts.
Faut-il le rappeler, ce sont des questions d’interprétation des textes de la FIF qui sont à l’origine de la mise en place du CONOR, avec pour mission essentielle, le toilettage desdits textes et l’organisation de nouvelles élections.
Aujourd’hui, cette mission essentielle semble perdue de vue. Ce qui compte d’abord et désormais, c’est la CAN 2022 et tout l’argent autour à gérer. Ensuite et pourquoi pas, gagner du temps jusqu’en 2023 pour organiser la CAN 2023 en Côte d’Ivoire.
En attendant, pour distraire le peuple et tourner les regards des présidents de Clubs ailleurs, quelle belle trouvaille que celle de faire le procès d’un mort, en l’occurrence, celui de l’ex président de la FIF, Augustin Sidy Dialo.
Et le peuple qui n’a pas les moyens de vérifier pour tirer le vrai du faux, est en extase, dans un environnement très propice.
En effet, dans son dernier point de presse, Mme Dao Gabala, a proprement fait, non seulement le procès d’un mort qui aurait acheté 50 litres d’eau par jour pour un joueur, mais aussi et surtout, celui de tout le gouvernement de Côte d’Ivoire, accusé ine fine de valider des budgets liés à des dépenses fictives.
Il suffit, pour s’en convaincre, de faire le croisement entre les déclarations de Mme Dao Gabala et le processus de validation du budget des compétitions présentés par la FIF.

Mme Dao Gabala prétend essentiellement deux choses :
– feu Sidy Dialo aurait facturé pour chaque joueur, lors des regroupements, une consommation de 50 litres d’eau par jour.
– feu Sidy Dialo aurait hébergé les joueurs au Radison Blu (Aéroport), sans aucun contrat.
De trois choses l’une : Soit Mme Dao Gabala nous prend pour des imbéciles, soit elle ne sait pas du tout de quoi elle parle (et cela ne peut être mis que sous le coup de l’incompétence) soit elle a volontairement menti pour les besoins de sa propre cause qui est de rester le plus longtemps possible la patronne illégitime du football ivoirien, avec les avantages procurés par la FIFA.

Sur la question des prétendus 50 litres d’eau par joueur et par jour, il suffit à n’importe quel idiot ayant un minimum de bon sens, de faire ce petit exercice pour ce rendre compte de la manipulation.
Combien de litres d’eau les médecins conseillent-ils à un citoyen normal, qui ne pratique aucune activité sportive, de boire par jour?
Pour l’homme, la réponse est: 1,6 l d’eau par jour, en moyenne.
Pour la femme, la réponse est: 1,8 l d’eau par jour, en moyenne.

Combien de litres d’eau par jour, les médecins du sport conseillent-ils à un sportif de haut niveau en général et à un footballeur de haut niveau en particulier?
La réponse est: 3,1 l à 5 l d’eau par jour en moyenne.
Au regard de ces moyennes, la question suivante est : quelle est la durée d’un regroupement de l’équipe nationnale avant un match ou une competition? La durée est de six à 10 jours.
Quand on applique cette durée du regroupement à la quantité d’eau que peut consommer un sportif par jour, on est entre 18,6 l et 30 l par joueur pour un regroupement de six jours et entre 31 l et 50 l par joueur pour un regroupement de 10 jours.
Suivant ces données, une fédération peut donc facturer pour chaque joueur, 50 l d’eau pour tout le regroupement et non 50 litres d’eau par jour par joueur sur six à dix jours, ce qui ferait 300 à 500 l d’eau par joueur sur la durée du regroupement, cela n’a aucun sens.
La vérité est que lors des regrouements, chaque joueur reçoit par jour, 4 grandes bouteilles d’eau de 1,5 litres soit six litres par jour. C’est la Commission médicale de la Fif qui détermine la quantité d’eau à donner par jour à un joueur, pendant les regroupements.
A moins donc que Mme Dao Gabala ne nous produise la preuve de ce qu’elle a affirmé, on va dire que soit elle s’est trompée, soit elle a volontairement menti. Car, même si les gens veulent voler, cela ne peut pas être fait de façon aussi grossière.
50 litres d’eau par jour pour un joueur, on se fout de qui là ?
Sur la question de l’hébergement des joueurs sans contrat avec l’hôtel Radisson Blu, Mme Dao Gabala a menti sur le volet absence de contrat et a fait de la rétention d’informations.
Pour le prouver, il suffit d’interroger l’hôtel en question ou de s’adresser à l’ONS. On ne peut pas heberger des joueurs d’une équipe nationale dans un hôtel renommé tel que « Radisson Blu », sans contrat. Il y a eu quatre contrats entre la FIF et cet hôtel. Et les factures de chaque hébergement sont fonction de la taille de la délégation à heberger.
Contrat 1: 70 millions TTC.
Contrat 2: 62 millions TTC.
Contrat 3: 50 millions TTC.
Contrat 4: 45 millions TTC.
Et les factures sont payées par chèque par l’ONS et non en espèces.
(voir ci-jointe la page de signature du contrat de 70 millions ). Il existe donc des contrats dont Mme Dao Gabala ne peut, en aucune manière, ignorer l’existence.
Les affirmations de Mme Dao Gabala sur l’absence de contrat et les paiements en espèce relèvent donc de la diffamation contre un mort et j’espère que ses ayant-droits vont s’en émouvoir.
Quand elle dit qu’elle fait des regroupements à 45 millions pour faire des economies là où les autres depenseraient 80 millions, elle omet volontairement de dire que les autres aussi en faisaient à 45 millions, selon la taille de la délégation et selon le standing de l’hôtel.
Le Gouvernement ivoirien serait irresponsable.
Si les affirmations de Mme Dao Gabala n’étaient pas pour la plupart mensongères, le premier responsable de cette situation dénoncée par elle, serait le gouvernement ivoirien qui finance le budget des compétitions présenté par la FIF.
Quel est donc le processus de validation de ce budget? Il suffit d’interroger le ministère des sport ou l’ONS, pour le savoir:
1/ Le projet de budget est préparé par le Département des sélections nationales de la FIF.
2/ Le projet de budget est soumis à la Direction Executive pour avis.
3/ Le projet de budget est transmis au président de la FIF pour validation après discussion avec le président de la Commission des sélections nationales.
4/ Le projet de budget est transmis à l’Office National des Sports (ONS) pour suite à donner.
5/ Après discussion entre l’ONS et le Ministère des Sports, le projet de budget est soumis à la validation du ministre via le DAAF.
6/ Le projet de budget part ensuite au ministère de l’économie, puis au ministère du budget, pour validation.
7/ Après ces étapes et avant que le projet de budget n’arrive au conseil de gouvernement puis au conseil des ministres, le ministère des Affaires étrangères (vu que l’équipe nationale voyage à l’étranger), doit également parapher ce projet de budget.
8/ Le projet de budget passe au conseil de gouvernement puis au conseil des ministres où il est discuté puis adopté et devient un budget exécutable.
9/ Le Budget est alors transmis au Secrétariat du gouvernement, lequel, établit les attestations de paiement.
10/ Le budget arrive au niveau de l ‘ACCCT (Agent comptable central du trésor) pour les paiements par tranche.
11/ L’ACCT met les fonds à la disposition de l’ONS.
12/ L’ONS fait les paiements des dépenses (billets d’avion, hôtels, etc), sur la base du budget validé en Conseil des ministres et sous la validation préalable de chaque dépense par le Contrôleur financier.
Voilà le processus. Si les faits grossiers évoqués par Mme Dao Gabala étaient avérés, les coupables seraient tous ceux qui interviennent dans le processus de validation du budget et des dépenses de la Fif, y compris tous les ministres.
Certes, il n’est pas possible d’imaginer qu’il n’y ait aucune zone d’ombre dans la gestion d’une équipe dirigeante sortie et Mme Dao Gabala, vu qu’il s’agit d’argent public, devrait nous donner des éléments probants pour nous permettre d’apprécier objectivement afin de faire le procès de cette équipe dirigeante.
Mais, ce qu’elle vient de faire, relève simplement de la distraction pour gagner du temps et couvrir son échec.
Ce qu’on attend d’elle prioritairement, c’est qu’elle produise les nouveaux textes, organise les élections pour remettre la FIF a un président élu et légitime, quel qu’il soit.
Et les présidents de Club, devant cette comédie organisée et cette imposture qui s’installe, devraient refuser de démarrer le championnat national, tant qu’il n’est pas organisé par un président de la FIF légal et légitime. Mais cela est une autre histoire.
ASSALE TIEMOKO.
JOURNALISTE CITOYEN.

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