La Fédération ivoirienne de football (FIF) connaîtra son nouveau président le 23 avril prochain à Yamoussoukro au cours d’une assemblée générale élective. Six candidats sont en lice pour succéder à Augustin Sidy Diallo, décédé le 21 novembre 2020.
Certes, l’issue du scrutin reste indécis mais la victoire devrait sans aucun doute se jouer entre les trois principaux favoris de l’élection: le premier vice-président du comité exécutif sortant et président de la Ligue de football professionnel Sory Diabaté, l’ancien premier vice-président de la FIF, chargé de la commission Marketing et Promotion, sous le mandat de Jacques Anouma, Yacine Idriss Diallo et l’ancien capitaine et vedette de la sélection nationale Didier Drogba.
Le vainqueur sera le 13e président de l’histoire de l’instance dirigeante du football, qui a été fondée le 7 avril 1960.
L’ancien ministre et grand chancelier Germain Coffi Gadeau, compagnon de lutte du père fondateur Félix Houphouët-Boigny, en devient le premier président, à sa création. Trois ans plus tard, il cède son siège à un autre compagnon de Félix Houphouët-Boigny, l’ancien ministre et grand médiateur de la République Mathieu Ekra qui occupe le poste pendant deux ans (1963-1965).
Le temps qu’Ibrahima Coulibaly soit désigné président de 1965 à 1972. Sous sa houlette, la Côte d’Ivoire, entrainée par l’Ivoirien Alphonse Bissouma, participe pour la première fois à une phase finale de Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 1965 en Tunisie.
Hubert Varlet assure un intermède entre 1972 et 1973 à la tête de la FIF avant la nomination par le ministère des Sports du magistrat Camille Oguié. Au bout d’une année (1973-1974), ce dernier est remplacé par l’ancien président du Stade d’Abidjan Amani Golly François, qui passe le relais, après six ans (1974-1980) à un autre magistrat, Jean Brizoua-Bi.
Sous ses huit années de présidence (1980-1988), la Côte d’Ivoire participe à quatre phases finales de CAN dont une honorable 3e place en 1986 en Egypte. Mais en 1988, Jean Brizoua-Bi ne se remet pas de l’élimination des Eléphants dès le 1er tour de la CAN au Maroc. Poussé à la démission, il est remplacé à titre intérimaire par l’administrateur civil Ezan Emmanuel, nommé par le ministère des Sports.
Pendant deux ans (1988-1990), l’ancien joueur du Stade d’Abidjan, champion d’Afrique des clubs champions (ancienne appellation de la ligue des champions de la CAF) en 1966, dirige la FIF. Au terme de son intérim, le pharmacien René Diby est élu. Mais nommé dans la foulée ministre des Sports dans le gouvernement du nouveau Premier ministre Alassane Ouattara, il démissionne.
Une nouvelle élection est organisée et consacre la victoire de l’administrateur des Services financiers Dieng Ousseynou, qui détient à ce jour le record de longévité à la tête de la FIF (12 ans de présidence) avec à la clé le premier titre de champion d’Afrique des nations de la Côte d’Ivoire en 1992.
Mais la débâcle des Eléphants à la CAN 2002 au Mali où ils terminent derniers sur les 16 équipes participantes et l’élimination pour le mondial 2002 ont fini par avoir raison de lui. Sous la pression des clubs, il est contraint à la démission en février 2002, cédant son fauteuil à un autre administrateur des services financiers, son ancien bras droit, Jacques Anouma pour une période intérimaire de dix mois.
En décembre 2002, Jacques Anouma est élu pour un mandat de quatre ans. Il en fera deux et inscrira son nom dans l’histoire comme le président qui a réussi à qualifier la Côte d’Ivoire pour une coupe du monde en 2006. Suivra la coupe du monde en Afrique du sud en 2010.
En 2011, Sidy Diallo lui succède. Sous sa présidence, la Côte d’Ivoire remporte en 2015, la 2e coupe d’Afrique des nations de son histoire. Le pays participe aussi à sa 3e coupe du monde en 2014 au Brésil.
Serge Alain KOFFI
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