Selon des informations de L’Opinion, en France, le directeur du renseignement militaire, le général Eric Vidaud, a démissionné de son poste de directeur du renseignement (Intelligence) militaire (DRM).
Eric Vidaud était en poste depuis l’été 2021.
Le général aurait fait preuve de « certaines insuffisances françaises sur la guerre en Ukraine », relève l’Opinion.
Le journal cite une source interne à l’État-major français, évoquant des « briefings insuffisants » et un « manque de maîtrise des sujets ».
Le chef d’État-Major, le général d’armée Thierry Burkhard, lui a signifié ce mardi son départ l’été prochain.
Mais le général Vidaud a préféré immédiatement démissionner de ses fonctions.
Selon une source du ministère de la défense contactée par des journalistes [Afp notamment] ce mercredi soir, les services d’intelligences militaires (DRM) étaient dans le viseur de l’état-major des Armées depuis le lancement de l’opération militaire par la Russie en Ukraine.
Mais la DRM «fait du renseignement militaire sur les opérations, pas sur l’intentionnalité», a estimé cette source.
Les productions du service concluaient que l’armée Russe avait les moyens d’envahir l’Ukraine. «Ce qui s’est passé lui donne raison», a-t-elle fait valoir.
GDA avec le Journal de Seine et Loire
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Guerre en Ukraine : le chef du renseignement militaire français remercié
Par Le Figaro avec AFP
Le patron du renseignement militaire français, le général Éric Vidaud, va quitter ses fonctions suite notamment à ce qui a été jugé comme une insuffisance de ses services sur l’invasion russe en Ukraine, a appris l’AFP mercredi 30 mars de sources proches du dossier.
Une source militaire a confirmé le départ immédiat du patron de la Direction des renseignements militaires (DRM), conformément à une information du site l’Opinion. Ce dernier cite pour sa part une source interne au ministère des Armées évoquant des «briefings insuffisants» et un «manque de maîtrise des sujets».
Rumeurs depuis plusieurs jours
Selon la source militaire contactée par l’AFP, la DRM était dans le viseur de l’état-major des Armées depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Mais la DRM «fait du renseignement militaire sur les opérations, pas sur l’intentionnalité», a-t-elle estimé. Les productions du service concluaient que la Russie avait les moyens d’envahir l’Ukraine. «Ce qui s’est passé lui donne raison», a-t-elle fait valoir.
Selon une autre source militaire interrogée par l’AFP et qui a elle aussi requis l’anonymat, le départ du haut-gradé faisait l’objet de rumeurs depuis quelques jours au sein de l’armée. Mais il était question qu’un autre poste lui soit confié, ce qui n’aurait finalement pas été le cas. Le général Vidaud avait été nommé à ce poste l’été dernier, en provenance du Commandement des opérations spéciales (COS). Mais sa nomination avait été le fruit de jeux de chaises musicales qui avaient fait du bruit au sein de la communauté militaire.
Début mars, peu après l’invasion de l’Ukraine par les forces russes, le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, avait admis dans le journal Le Monde des divergences d’analyses entre Français et anglo-saxons sur la question d’une possible invasion de l’Ukraine. «Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options» pour faire chuter le président Volodymyr Zelenski, avait-il reconnu.
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