Daloa – Stéphane Kipré aux communautés du Nord: « On doit changer l’image que les gens se font de notre ville »

Le dimanche 13 mars 2022, après avoir rencontré la veille 3000 femmes actives du département de Daloa à l’occasion de la commémoration de la journée internationale des droits de la femme, Stéphane Kipré est allé à la rencontre de plusieurs familles originaires du nord de notre pays.

Que ce soit au quartier Fadiga 2 avec l’Imam Seydou et le chef de famille Sylla ou au quartier Fadiga 1 avec les familles Kourouma et Bamba avant de terminer par le quartier Garage avec la famille Abou Diomandé, l’enthousiasme était le même de revoir le fils de Daloa après plusieurs années de séparation du fait de l’exil.

Prenant la parole au quartier Fadiga 2, les hôtes du président de SK Global Investment Group ont tenu à saluer le retour de leur fils :
« Nous sommes contents de te revoir. Ce n’est pas la première fois que tu viens ici au quartier Fadiga. Pendant des années, tu nous as visité et tu as participé au développement de nos quartiers. Nous te connaissons car tu es notre fils. Fadiga 2, c’est chez toi et tu peux revenir autant que tu veux ! Malheureusement, la crise nous a séparés et c’est pourquoi nous sommes contents de ton retour. Dans tes actions pour le développement, tu n’as jamais fait de distinction entre les communautés ou les religions. C’est pourquoi tout Daloa est heureux de ton retour. Tu es notre fils et tu as notre bénédiction »

Stéphane Kipré à son tour a tenu un discours empreint de vérité et d’espoir pour l’avenir :
« Je suis venu vous saluer pour m’acquitter d’un devoir de reconnaissance. Pendant que j’étais en exil et dans les difficultés, plusieurs de mes frères de Daloa issus des communautés du nord m’ont appelé pour me soutenir et me remonter le moral. Plusieurs Imams ont prié pour moi et c’est grâce à vos prières à vous tous, vous mes parents de Daloa que la maladie m’a épargné dans mon exil et que je suis revenu devant vous aujourd’hui. En juin 2021, quand j’ai remis les pieds à Daloa, des Imams sont venus à la cérémonie pour élever des prières pour moi. Il fallait donc que je vienne pour vous annoncer officiellement mon retour et vous rassurer que nous allons dès maintenant reprendre ensemble notre marche vers le développement de notre région le Haut-Sassandra.

Mais, il y a eu les évènements tragiques de 2010 et je sais que certains sont fâchés avec moi et moi aussi je fâché avec certains d’entre vous. Mais dans une famille, on ne peut pas restés fâchés longtemps. C’est pourquoi, je vais m’organiser afin qu’on se retrouve tous pour échanger franchement. Chacun va dire ce qu’il a sur son cœur et après cela, nous allons nous concentrer sur le développement de Daloa qui est notre priorité à tous. Mais déjà, je peux vous assurer que moi, j’ai tout pardonné et je demande humblement à ceux qui pourraient être fâchés avec moi de me pardonner (…)

Aujourd’hui, quand on parle de Daloa, c’est pour parler de l’immigration clandestine. Quand on dit Daloa, on pense tout de suite au carrefour vers la mort dans la mer ou dans le désert en Lybie. Ce n’est pas bon pour notre image à tous. On doit changer l’image que les gens se font de notre ville, de notre département et de notre région. Voici les chantiers qui nous attendent. Nous avons beaucoup de défis à relever ensemble. Je compte sur vous. Vous pouvez compter sur moi. »

C’est par des chants et des danses d’allégresse que chaque rencontre s’est achevée. Le vice-président du Parti des Peuples Africains a promis d’étendre ces visites à d’autres communautés lors de son prochain séjour dans la cité des antilopes.

SD

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