Les discussions sur la transition énergétique suscitent de plus en plus l’inquiétude des pays africains qui misent sur les énergies fossiles pour leur autonomie énergétique et le développement de leur économie.
L’abandon des hydrocarbures au profit d’énergies jugées plus propres est susceptible de mettre à mal l’avenir des réserves d’hydrocarbures en Afrique. C’est ce qu’a indiqué le patron de l’OPEP, Mohamed Barkindo, en marge de la CERA Week, une conférence sur l’énergie qui s’est tenue du lundi 7 au vendredi 11 mars 2022, à Houston au Texas.
Pour Barkindo, le débat sur le changement climatique et la transition énergétique est biaisé parce qu’il ne se base pas sur la réalité des faits. En effet, sur environ 2,6 milliards de personnes qui n’ont pas accès à l’énergie et à des technologies de cuisson propre dans le monde, environ 70 % sont Africains.
Si produire de l’énergie faible en émission carbone est essentiel pour l’humanité, le patron de l’OPEP pense qu’il est aussi important de tenir compte de la pauvreté énergétique qui représente un défi majeur pour les pays en développement.
« Nous constatons que les investisseurs, les lobbyistes environnementaux et même certains consultants d’entreprises font pression sur les sociétés pétrogazières et sur les gouvernements pour qu’ils adoptent des politiques et des initiatives énergétiques de plus en plus radicales », a commenté Barkindo.
Une telle démarche pourrait, en fin de compte, bouleverser l’économie énergétique mondiale. Ceci dans un contexte où le continent africain dispose d’environ 125 milliards de barils de réserves de pétrole brut et 16 trillions de mètres cubes de gaz naturel.
Abdel-Latif Boureima
(Agence Ecofin)
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