L’Organisation des Nations Unies a été instituée le 24 octobre 1945 à la suite de la ratification de la Charte par la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’URSS et la majorité des autres pays signataires. L’histoire nous enseigne que, suggérée par le Président des États-Unis, Franklin D. Roosevelt, l’expression « Nations Unies » est apparue au cours de la Seconde Guerre mondiale. Elle fut utilisée pour la première fois dans la Déclaration des Nations Unies du 1er janvier 1942, texte par lequel les représentants de 26 pays se sont engagés à poursuivre ensemble la guerre contre les puissances de l’Axe.
Par la suite, au printemps 1945, les représentants de 50 pays se sont rencontrés lors de la Conférence de San Francisco afin d’élaborer la Charte des Nations Unies. Les propositions rédigées par les représentants de la Chine, des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’URSS entre août et octobre 1944 à Dumbarton Oaks à Washington D.C aux États-Unis, ont servi de base à leurs travaux. La Charte fut finalement signée le 26 juin 1945 par les représentants des 50 futurs États Membres. Aujourd’hui, L’ONU est une organisation internationale qui regroupe 193 États membres. Les objectifs premiers de l’organisation sont le maintien de la paix et la sécurité internationale. Pour les accomplir, elle promeut la protection des droits de l’homme, la fourniture en aide humanitaire, le développement durable et la garantie du droit international et dispose de pouvoirs spécifiques tels que l’établissement de sanctions internationales et l’intervention militaire (Wikipédia).
Venons en rapidement au problème ukrenien que nous allons simplifier pour une compréhension aisée. À chaque élection en Ukraine, une division historique refait surface: l’ouest du pays favorise en général les candidats pro-occidentaux tandis que l’est se tourne vers ceux soutenus par le régime russe. En 2005, à l’issue de la « révolution orange » qui marque les débuts du rapprochement entre Kiev, l’Union européenne et l’Otan, les Ukrainiens ont élu à la tête du pays un président pro-occidental, Viktor Iouchtchenko. L’occasion pour l’Ukraine de se rapprocher petit à petit de l’Union européenne et de l’Alliance du traité de l’Atlantique Nord.
Les tensions s’accentuent alors entre les régions pro-russes et pro-Europe de l’Ouest. Elles culminent en 2014 avec une révolution pro-occidentale : la révolution de Maïdan, qui conduit à la destitution par le Parlement ukrainien du président Ianoukovitch et à l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement ouvertement hostile à Moscou. En quelques jours de soulèvement, entre le 18 et le 23 février 2014. En mars, Vladimir Poutine dénonce le changement de pouvoir comme un « coup d’État anticonstitutionnel » et annonce que la Russie se réserve le droit de recourir à toutes les options disponibles, y compris la force. Le président russe en profite par ailleurs pour annexer la Crimée après avoir soumis un référendum à sa population, largement russophone. Elle vote à 96,6% un rattachement à Moscou. Dans le sillage de la révolution de Maïdan, les populations séparatistes et pro-russes de Donbass, Donestk et Lougansk, à l’est de l’Ukraine, se soulèvent contre le nouveau gouvernement ukrainien. Elles sont soutenues par Moscou. Démarre alors une guerre civile : la guerre du Donbass. Les accords de paix Minsk, en 2014 et 2015, sont censés mettre en place un cessez-le-feu. Dans les faits, les combats ne s’arrêtent jamais définitivement. Depuis 2014, le conflit aurait fait plus de 14.000 morts selon les différents rapports de l’ONU.
Voyant les mouvements des troupes de l’OTAN aux frontières ukrainiennes et allemandes, en octobre 2021, la Russie commence à amasser des forces armées à la frontière avec l’Ukraine, notamment près du Donbass. Les États-Unis, à leur tour, s’inquiètent de ces mouvements de troupes qu’ils estiment à plus de 150.000 soldats postés à la frontière. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky parle quant à lui de 200.000 hommes prêts à envahir son pays. De son côté, Moscou assure que ces mouvements de troupes sont une réponse aux activités « menaçantes » de l’Otan. En fait, depuis le démantèlement du bloc de l’Est, l’Alliance atlantique n’a cessé de s’élargir malgré la promesse faite à Gorbatchev par les puissances de l’Ouest, qui avaient assuré que l’Otan ne s’étendrait pas à l’Est. Mais ces dernières décennies, de très nombreux pays d’Europe orientale ont intégré cette alliance militaire, comme la Pologne, l’Estonie, la Roumanie ou encore la Slovaquie. Et l’Ukraine le souhaite ardemment aussi. Ce que la Russie voit d’un très mauvais œil.
Tout récemment, Vladimir Poutine a ainsi réclamé à l’Otan la non-expansion vers l’Est ou encore le non-amassement d’armes dans des pays proches des frontières de la Russie. Soit, mais entre temps, dans la foulée, le président russe a déclaré reconnaître la souveraineté des républiques autoproclamées séparatistes pro-russes dans le Lougansk et le Donbass (de Lugansk et Donestk), divisant encore plus une Ukraine déjà fracturée.
Dans tout cela, où est l’ONU? Elle ne se fatigue pas. Elle se contente de voter des résolutions comme toujours et dans tous les cas, guidées par les USA, La France, et le Royaume Uni. C’est ce qu’elle est en train de faire d’ailleurs sans que son Secrétaire Général ne lève le petit doigt de peur de perdre son poste de travail. Il a oublié les objectifs de l’organisation qui l’emploie parce que ses employeurs lui couperont les vivres en tant que fonctionnaire. Ainsi, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, mercredi 2 mars, une résolution qui « exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine », lors d’un vote approuvé massivement par 141 pays, cinq s’y opposant et trente-cinq, dont la Chine, s’abstenant, sur les 193 membres que compte l’organisation internationale. Les cinq pays ayant voté contre sont la Russie, la Biélorussie, la Corée du Nord, l’Erythrée et la Syrie.
Au moment où la Russie attirait l’attention du monde entier sur les intentions réelles des occidentaux en Europe de l’est, au moment où la Russie interpellait les occidentaux sur le respect des accords avec Gorbeichev, son Sécretaire Géneral préparait ses discours creux et vagues sur l’année internationale de la femme et activait dans le meme temps la CPI pour convoquer les dirigeants russes. On voit bien les occidentaux provoquer les Russes et on s’acharne sur le pauvre Poutine qui ne fait que protéger son pays de l’impérialisme occidental qui est à ses portes.
A cette allure, on n’est pas loin d’une guerre mondiale par la volonté des occidentaux. Non pas satisfaits d’avoir dépouillé l’Union Souvietique, ils veulent avoir tous les pays de l’Europe de l’Est dans l’OTAN. Quand est ce que l’ONU va convoquer l’OTAN pour lui dire d’arrêter ses ambitions expansionnistes? L’ONU doit être reconstituée afin qu’elle joue véritablement son rôle. Nous estimons qu’il est temps qu’à l’ONU, son secrétaire Général ait le courage de rendre sa démission et marquer ainsi l’histoire. Pour protester contre cette mainmise, même la Russie et la Chine devraient elles aussi s’abstenir de siéger au conseil de sécurité. Tant que l’ONU n’est pas réformée, tant qu’elle est téléguidée comme c’est le cas en ce moment par les USA, l’UK, et la France avec leurs médias propagandistes, ce monde sera toujours malade, un monde sans véritable paix.
Tant que ces trois pays veulent absolument que le reste du monde respire comme eux, danse comme eux, parle comme eux, ne rit que quand ils rient, ne dorment que quand ils dorment, etc, le “machin” (De Gaulle) qu’ils ont crée et qu’ils appellent l’ONU demeurera toujours un machin manipulable par les puissances occidentales. Ces occidentaux qui se proclament champions de la démocratie, des droits de l’homme, et des libertés individuelles mais qui n’aiment pas la contradiction et qui ne soutiennent que les régimes selon leurs intérêts égoïstes. Ils ne se reprochent jamais rien. Le diable ce sont les autres qu’ils traitent de tous les noms au moyen de leurs médias qu’ils activent à fond. C’est l’ONU qui devrait régler tous ces conflits dans ce monde si elle n’était pas inféodée aux puissances occidentales dès sa création. En attendant, nous invitons la Chine qui a des poids démographiques, économiques, et technologiques significatifs d’aider sérieusement la Russie à faire bouger les choses pour un monde équilibré, de justice, du respect des choix idéologiques de l’autre, et de paix. La démission du secrétaire général de l’ONU serait un bon départ dans ce sens.
Merci
Dr. Charles Koudou, Administrateur en Santé
Consultant Indépendant en Santé et Développement, USA, Fondateur de la Société Civile Conscience Africaine pour le Développement (CAD) www.cnd1.org koudoucharles@gmail.com charleskoudou@facebook.com
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