Désormais, les prix de cession de la poche de sang et des produits sanguins sont uniformisés à 3 000 FCFA aussi bien dans le secteur public que privé, en vue d’éradiquer la spéculation et stopper l’inflation pour un accès plus accessible au citoyen lambda, a décidé le gouvernement.
Cette mesure prise par le gouvernement ivoirien au cours du Conseil des ministres, le mercredi 23 février 2022 à Abidjan, est une réponse à la surenchère dans le milieu sanitaire, surtout dans le privé. Selon une idée reçue, le sang des établissements publics serait moins sûr que celui des établissements privés. Ce qui a occasionné des flambées de prix pour les poches de sang au grand dam du plus grand nombre des citoyens.
Il est à noter que la qualité de la poche de sang vendue dans un établissement sanitaire privé ne peut être plus sûre que celle vendue dans les structures publiques, dans la mesure où le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) qui ravitaille, à la fois les établissements sanitaires publics et privés, est le seul service qui collecte et fournit du sang en Côte d’Ivoire. C’est donc le même sang qui est vendu aussi bien dans le public que dans le privé.
Avant l’uniformisation des prix, la poche de sang était accessible dans les Hôpitaux généraux et formations sanitaires publics au prix de 2 000 FCFA contre 6 000 FCFA dans les Centres hospitaliers universitaires (CHU). Dans les cliniques privées, la poche de sang revenait à 25 000 FCFA.
Grâce à la subvention de l’Etat, les usagers pouvaient se procurer la poche de sang ainsi que les produits sanguins aux différents prix cités plus haut. Là où normalement, ils devraient débourser plus de 50 000 FCFA pour se les procurer.
L’uniformisation des prix de la poche de sang et des produits sanguins est une action de haute portée sociale que vient de réaliser le gouvernement. Cette mesure permet à l’ensemble de la population et, plus particulièrement les plus défavorisées, d’avoir désormais accès à la poche de sang et aux produits sanguins à moindre coût.
Afin de renforcer l’activité transfusionnelle et pérenniser les acquis, le gouvernement a aussi arrêté d’importantes mesures pour renforcer les capacités de production de sang des différentes structures du CNTS, de façon à couvrir entièrement les besoins estimés à 250 000 unités de poches de sang par an.
Pour ce faire, après le budget complémentaire accordé au CNTS, dans le cadre du deuxième Programme social du gouvernement (PSGouv 2), à hauteur de 2,5 milliards de FCFA pour financer l’achat d’intrants, notamment les poches à sang, les réactifs de dépistage et de confirmation, la collation et la prime des donneurs, le gouvernement vient d’accorder à nouveau au CNTS une rallonge budgétaire de 2,5 milliards de FCFA pour soutenir les activités de collecte de sang et pérenniser les acquis de l’activité transfusionnelle nationale.
Ce financement permettra, plus précisément, d’investir dans l’acquisition de véhicules de collecte mobile de sang, d’équipements de prélèvement, de laboratoires, de froid et de conservation et la réhabilitation des bâtiments des structures de producCICG
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