Sous la présidence du SG du PPA-CI, DAMANAN ADIA, à l’initiative du SGA Chargé de la Société Civile, Le Ministre CHARLES RODEL DOSSO, a été procédé ce 26 février 2022, au siège du PPA-CI, au lancement des journées de concertation entre le PPA-CI et la Société Civile Ivoirienne.
Celles-ci se poursuivront jusqu’au 19 mars 2022. Date à laquelle, les rapports de commissions seront débattues et un rapport de synthèse produit.
Il sera ainsi établi un tableau de bord de la marche solidaire entre le PPA-CI et la Société Civile Ivoirienne
Discours du SGA du PPA-CI Chargé des Relations avec la Société Civile
Camarade SG du PPA-CI,
Camarades membres de la direction du Parti,
Camarades membres du cabinet, cheville-ouvrière de la présente rencontre,
Honorables responsables de la Société Civile Ivoirienne,
Chacun en vos rangs, grades et qualités,
Aujourd’hui, 26 février 2022, nous procédons au lancement des journées de réflexion, sinon de concertation, entre le PPA-CI, parti cher au Président Laurent Gbagbo, avec la Société Civile Ivoirienne.
Pourquoi une concertation avec la société civile ?
Cette concertation se justifie par l’importance que revêt la société civile au sein d’une nation.
La société civile désigne l’ensemble d’associations et organisations à caractère non gouvernemental et à but non lucratif qui agissent pour influencer les politiques gouvernementales dans un sens favorable aux intérêts de ceux qu’elles représentent notamment de la population.
A ce titre, elle se doit de se tenir debout en vue de faire reculer les injustices et les inégalités sociales induites par la gouvernance d’Etat. Elle doit se battre pour minimiser et voire endiguer la souffrance du peuple.
La société civile doit s’imposer comme régulatrice de la société. Par conséquent, quand elle est forte, les injustices sociales reculent. Mais, quand elle est faible, c’est toute la société qui en pâtit.
La société civile ivoirienne assume-t-elle sa mission de régulation de notre société ?
Pour y répondre, il serait judicieux de passer en revue l’état de la société ivoirienne sous le régime Ouattara ainsi que les actions entreprises par la société civile ivoirienne en vue de préserver les intérêts des populations et les résultats obtenus.
Sous le régime installé par les forces armées étrangères en avril 2011, la société ivoirienne est en décrépitude :
Au plan judiciaire :
Depuis avril 2011, la justice a pratiquement cessé d’exister. L’institution judiciaire demeure viscéralement aux ordres. Elle maintient des innocentes personnes dans les liens de la détention (certaines depuis avril 2011) alors qu’elle ferme les yeux sur les actes crapuleux dont le plus révoltant demeure la décapitation de N’guessan Koffi Toussaint à Daoukro le 9 novembre 2020. Ces images choquantes pour le commun des mortels ont couru les rues. Les assassins après avoir ôté la tête de l’innocent Toussaint Koffi, ont trouvé jouissif d’en faire un ballon de Football. Cela au vu et au su du monde entier. Seule la justice ivoirienne est restée aveugle et demeurée inactive car les assassins de N’guessan Koffi Toussaint défendaient le troisième mandat de Monsieur Ouattara.
Au plan Social :
– Les plus faibles continuent de perdre leurs propriétés dans des déguerpissements abusifs sans aucune contrepartie pour les victimes ;
– Les docteurs désœuvrés, par le système Ouattara, sont soumis aux fouets des éléments des forces de l’ordre. Des éléments dont certaines, sans le moindre de diplômes, ont pour seul mérite que leur participation à la rébellion meurtrière qui s’est abattue sur la Côte d’Ivoire ;
– Les prix des produits agricoles continuent de dégringoler. Ce qui plonge le monde rural dans un dénuement sans précèdent ;
– Au niveau éducatif, la gratuité de l’école claironnée par le Pouvoir, est un malheureux leurre. Pis, les frais divers imposés çà et là dans les universités et lycées publiques tendent à privatiser malicieusement tout le système éducatif.
– Au plan sanitaire, pour le bas peuple, s’offrir des soins de santé est devenu un luxe. Les maladies bénignes emportent les populations faute de soins ;
– Comme si tout cela ne suffisait pas, s’offrir un repas par jour est devenu impossible. Les prix des denrées de premières nécessités ne font que flamber. La vie est devenue chère et insupportable !
Au plan politique (rien de reluisant) :
– Les résultats des élections sont imposés à coup de machettes et de baïonnettes ;
– Chaque élection est accompagnée d’un cortège de morts ;
– Les institutions chargées des élections sont caporalisées par le RDR baptisé RHDP ;
– Les partis politiques sont émiettés par le Pouvoir en place à coup de millions. L’argent du contribuable ivoirien !
En somme, le tableau de la vie sociale, économique et politique sous les princes de la démocratie à la bombe est sombre. La farce démocratique imposée aux ivoiriens s’étale dans sa laideur fasciste, totalitaire. Martyrisant le peuple innocent qui ploie sous le coup de la souffrance. Toutefois, sans rompre, faisant preuve d’une résilience sans nul pareil.
Face au martyr dont souffre le peuple, la société civile n’est pas demeurée les bras croisés. Depuis le temps de braises en 2011 jusqu’à ce jour, elle est restée au front avec un désir farouche de faire changer les choses. Malheureusement, leurs actions légitimes se sont toujours heurtées à la répression brutale du Pouvoir Ivoirien. La prison est devenue le partage des leaders de la société civile où ils y sont jetés sans ménagement.
Face à la violence d’Etat, la société civile ivoirienne en dépit de sa bonne volonté est pratiquement réduite au silence sinon à des déclarations sans grands effets. Elle est dans l’incapacité d’engager un rapport de force avec l’Etat de sorte à induire des changements qualitatifs au profit des populations en souffrance.
Notre société civile face à la machine répressive de l’Etat militaire qu’est devenu la Côte d’Ivoire ne peut que marquer le pas.
Comment expliquer ce qui peut paraitre comme un échec de la société civile ivoirienne à freiner les abus du Pouvoir Ouattara ?
Au-delà de la violence d’état à lui imposer, cet état de fait pourrait s’expliquer de plusieurs autres manières.
Entre autres explications de la faiblesse de la société civile ivoirienne, on pourrait citer :
– L’inorganisation de la société civile elle-même. Les leaders sont empêtrés dans des querelles de leaderships. Ce qui entraine un manque criard de solidarité entre les organisations.
– Le complexe de l’inféodation des organisations de la société civile aux partis politiques de l’opposition. Brandi par la communauté internationale, ce complexe crée une ligne de démarcation entre la société civile et l’opposition politique. Et pourtant, ces deux entités pourraient bien mener des actions communes pour des intérêts communs. La société civile a-t-elle un marché différent de celui des opposants politiques ?!
– Le manque de solidarité entre l’opposition politique et la société civile dans leurs actions. Les deux entités vont souvent à mener des actions séparées pour des intérêts pourtant communs.
Face à ce qui parait être des faiblesses objectives de la société civile ivoirienne qui a pourtant l’obligation non seulement de tenir et continuer la lutte mais surtout de la gagner pour le bien-être des populations, il urge que la lutte soit repensée et mieux organisée.
Le PPA-CI, parti de gauche, résolument engagé pour la défense des intérêts du peuple, se dispose à faire chemin avec la société civile dans cette rude bataille qui est la leur. Notamment sur les questions qui relèveraient d’intérêts communs.
Aussi, le président Laurent Gbagbo dont le sacrifice en vue de préserver les intérêts du peuple ivoirien n’est plus à démontrer, a-t-il créé sous l’autorité du Secrétaire Général, le Secrétariat Général Adjoint chargé des relations avec la société civile en vue de garantir la présence du PPA-CI dans la lutte avec la société civile pour limiter voire annihiler la souffrance du peuple ivoirien.
Cette mission à nous confier par le Président Laurent Gbagbo, ne pouvant se faire sans union dans l’action. Aussi, avons-nous cru nécessaire d’initier la concertation entre le PPA-CI et la société civile ivoirienne. Ce, autour du thème évocateur : S’unir et agir pour le peuple.
Ces journées de réflexion nous offriront un temps d’échanges où il sera question de :
– Dégager des stratégies pour consolider les liens entre les organisations de la société civile ;
– Lever, totalement ou tout au moins en partie, la barrière créée par le complexe d’inféodation de la Société civile aux partis politiques de l’opposition dans la défense des intérêts des populations ;
– Mettre en place un système garantissant une synergie d’action entre la société civile ivoirienne et le PPA-CI : un cadre légal de collaboration entre les deux parties.
A terme, on pourrait envisager un tel cadre entre toute l’opposition politique ivoirienne et la société civile de notre pays.
En prélude à ces journées de concertation, du 16 décembre 2021 au 29 janvier 2022, nous avons rencontré individuellement les associations de la société civile. Ce, à l’effet, d’identifier les organisations crédibles, déterminées à défendre les intérêts du peuple ivoirien. Ce sont celles-là que nous avons invitées à réfléchir avec nous.
Toutefois, c’est avec joie que nous recevons les nouvelles organisations qui nous font l’honneur de leur présence aujourd’hui.
C’est le lieu de lancer un appel à toutes les organisations de la société civile à rejoindre l’ensemble en vue d’une coordination réussie de la lutte pour nos intérêts communs, ceux du peuple ivoirien.
Quant aux journées de réflexion à proprement dites, elles se dérouleront de ce 26 février au 12 mars 2022 de la façon suivante :
– 26 février : c’est le lancement officiel des concertations. Au terme de la journée, il sera mis en place 3 commissions :
Commission : cadre légal de collaboration (elle aura à systématiser la collaboration PPA-CI / Société Civile)
Commission : Plan d’actions (Elle identifiera les actions concertées à mener)
Commission : Finance (Elle définira les mécanismes pour financer les actions concertées)
– Les semaines du 26 février au 12 mars, les commissions travailleront en off.
– 12 mars 2022 : Cette journée sera consacrée à la restitution des travaux des commissions, la synthèse des travaux et la clôture des journées de réflexion dans cette même salle.
Au terme de ces travaux, nous osons croire que nous pourrions disposer d’un tableau de bord permettant au PPA-CI et à la société civile de marcher main dans la main agissant dans l’union pour la défense des intérêts communs du peuple de Côte d’Ivoire.
Pour finir, il est bon de rappeler aux uns et aux autres que face à l’adversité brute sans aucune retenue du Pouvoir Ouattara dont le peuple ivoirien demeure la principale victime, l’opposition politique ivoirienne et la société civile ivoirienne n’ont aucune autre alternative que de travailler ensemble pour sauver le peuple ivoirien.
Pour notre part, nous gardons l’assurance que dans l’union et avec la foi d’un lendemain meilleur, doublée d’un peu de courage, nous vaincrons !!!
Que Dieu nous bénisse et bénisse notre nation !!!
SGA CRSC
Charles Rodel Dosso
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