Avec le départ annoncé des soldats de l’armée française et de leurs alliés du Mali, les chauffeurs routiers ivoiriens, ghanéens, maliens, sénégalais et mauritaniens transportant du bois de construction, clinker et autres marchandises non autorisées à traverser la frontière ivoirienne et bloqués durant des semaines depuis l’entrée en vigueur de l’embargo de la Cedeao et de l’Uemoa, passent d’un sentiment d’impasse à l’espoir.
«On ne sait plus quand ça va terminer, affaire embargo là et on va rentrer pour voir nos familles. On est fatigué, mangé là est trop cher …», a déclaré Ousmane Maga, la cinquantaine environ, chauffeur d’un camion-benne transportant du clinker, nécessaire à la fabrication du ciment.
Quand a Kodjané Vincent, transporteur de bétails, il ne peut pas rentrer en Côte-d’Ivoire, bloqué depuis plus de 13 jours au nord du pays avec sa cargaison de moutons destinée à un client au Ghana. «Maintenant que les militaires blancs sont partis, on espère que entre africains on va trouver solution rapide pour que la frontière ouvre », a la question de savoir ce que les français on a voir avec cette affaire, Vincent est sans hésitation «les djihadistes poursuivent les blancs. Si les blancs s’en vont les djihadistes vont déposer leurs fusils, je te jure mon frère ».
Tout compte fait la situation d’impasse que vivent les routiers ivoiriens, maliens, sénégalais et mauritaniens, arrange les petits commerces dans les zones frontalières qui se frottent les mains.
A la nuit tombée de nombreux mouvements de camions tous phares teints sont observés de part et d’autres des frontières, contre espèces sonnantes et trébuchantes aux douaniers et militaires chargés de surveiller l’embargo de la Cedeao contre le Mali.
Sylvie Kouamé
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