La Banque centrale des Pays-Bas, la Nederlandsche Bank (DNB) était étroitement impliquée dans le commerce transatlantiques des esclaves pratiqué par les Hollandais au 19e siècle. Ces révélations sont consignées dans une récente étude effectuée par trois historiens universitaires au Pays-Bas.
Le capital initial de la DNB provenait en grande partie [40%] d’entrepreneurs qui avaient des intérêts directs dans l’esclavage pratiqué dans les plantations aux Amériques.
D’éminents responsables ou actionnaires de la Banque centrale furent personnellement, administrativement et politiquement impliqués dans la traite négrière, plus que leurs contemporains concitoyens de l’époque.
Selon les chercheurs, la Banque centrale des Pays-Bas a également fourni des services financiers aux entreprises impliquées dans l’esclavage.
« L’enquête révèle une partie jusqu’ici non divulguée de l’histoire de la DNB. L’histoire de De la Nederlandsche Bank est étroitement liée à l’histoire de l’esclavage transatlantique. »
Selon son président actuel Klaas Knot, « la DNB anno 2022 n’est pas débarrassée de son passé ». « Les souffrances endurées par les esclaves pendant cette période sont indescriptibles. Je le regrette profondément, ainsi que l’ensemble du conseil d’administration. »
La banque commerciale ABN Amro mène une enquête similaire sur son propre passé d’esclavagiste. En 1824, le roi Guillaume Ier fonda la Nederlandsche Handelsmaatschappij, prédécesseur de l’ABN Amro. Cette banque allait jouer un rôle important dans la promotion du commerce entre les Pays-Bas et les Indes néerlandaises de l’époque.
Au Pays-Bas et ailleurs dans les pays esclavagistes d’hier, mais aussi dans les pays africains victimes de ce honteux commerce des voix se lèvent pour demander les mêmes compensations [ou même plus], que ce que les victimes du nazisme « racial » durant la 2e guerre mondiale.
Sylvie Kouamé
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