Un colloque international annoncé à Yamoussoukro
Alors que l’Afrique de l’ouest enregistre son 4e coup d’état en moins de 6 mois, la question de la gouvernance préoccupe les intellectuels africains. Quel mode de gouvernance convient-il à stabiliser les états ?
Le Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (Fonsti) et le Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (Pasres) ont décidé de mettre les pieds dans le plat. Les deux organismes de financement de la recherche en Côte d’Ivoire viennent de lancer l’idée d’un grand colloque international qui réunira des intellectuels d’ici et d’ailleurs autour des questions de la gouvernance. C’est ce qui ressort du point de presse du secrétaire général du Fonsti, Dr Sangaré Yaya mardi 1er février 2022 au siège dudit organisme à Angré.
Le colloque international pluridisciplinaire sur la gouvernance de Yamoussoukro se déroulera du 28 au 30 juin 2022 sur le thème : « La gouvernance à l’ère des changements globaux : situation, résilience et défis en Afrique ». Les intéressés sont invités à s’inscrire sur une plateforme dédiée : colloquegouvernancefonsti.org. Les participants, a fait savoir Dr Sangaré, seront pris en charge de 25 % à 100 % pour les premiers étudiants qui seront inscrits.
Justifiant l’opportunité de ce colloque, Dr Sangaré a dit : « à l’instar de bien de pays dans le monde, les pays africains sont engagés dans un processus de transformations complexes, profondes et largement interdépendantes. »
C’est pourquoi, il estime que, « face aux enjeux locaux et aux défis de la mondialisation, l’efficacité de la gouvernance, dans nos pays africains, dans différents secteurs d’activité doit être questionnée ». Pour lui, les différentes crises politiques, institutionnelles et sécuritaires que nous connaissons actuellement en Afrique de l’ouest sont le résultat d’une défaillance dans la gouvernance, rejoignant ainsi le président Kagamé qui l’a affirmé dans une récente interview.
« Il est donc important de mobiliser nos intelligences en Afrique pour aider nos décideurs politiques et tous les acteurs de la société à remédier à ces défaillances en nous inscrivant dans une dynamique de bonne gouvernance », soutient-il.
Auparavant l’orateur a reconnu que la bonne gouvernance est une notion polysémique. Toutefois, nuance-t-il, la bonne gouvernance peut couvrir entre autres thèmes, le respect des droits de l’homme, de la diversité et de la cohésion sociale – l’état de droit – la transparence et l’application du principe de responsabilité dans les procédures et dans les activités des institutions.
Avec à ses côtés le professeur Ignace Biaka Zasseli, membre du conseil scientifique du Fonsti et du Pasres, le conférencier a ainsi lancé les débats qui seront approfondis en juin prochain en plusieurs thèmes. Entre autres : la gouvernance des peuples et des sociétés – la gouvernance universitaire et de la recherche – la gouvernance sécuritaire – la gouvernance des diversités linguistiques, artistiques et culturelle. D’éminents universitaires y sont attendus.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Commentaires Facebook