La Côte d’ivoire est le premier producteur mondial de noix de cajou avec une production moyenne d’un million de tonnes par an. Une importante source de revenus pour l’économie du pays. Toutefois, la filière reste confrontée à d’énormes difficultés. Outre l’évasion d’une partie de la production vers les pays voisins, il y a la problématique de la transformation locale. L’ambition du gouvernement est de parvenir à 50 % de transformation locale de la production d’ici à 2025. Le taux de transformation actuel est d’environ 14 %.
Cette ambition est contrariée par la rareté des financements des projets des usiniers. Ceux-ci, regroupés au sein de l’Association professionnelle des transformateurs de la noix de cajou (Aprotic) ont organisé le 27 janvier, un atelier avec les banques et établissements financiers. L’objectif pour les deux parties étaient de partager des informations sur les possibilités de crédits bancaires. Des établissements comme Nsia Banque, Bni, Fin’elle… ont exposé tour à tour les critères de financement et les facilités pouvant être accordés aux transformateurs de la noix de cajou.
Pour sa part, le président de l’Aprotic, Sanogo Tahirou a expliqué à la presse les difficultés d’accès aux financements. « Beaucoup d’entreprises ferment dans notre secteur par manque de financement », a-t-il dévoilé. « A notre niveau, il faut qu’on se structure », a-t-il ajouté, relevant que les banques seraient réticentes à injecter de l’argent dans un secteur s’il est déficitaire. Il faut, a-t-il insisté, tout mettre en œuvre pour sécuriser la disponibilité de la noix autour des usines qui s’installent, environ 52 unités, à ce jour. M. Sanogo soutient la politique du zonage et dénonce la fuite de la production vers les pays voisins.
Au total, usiniers et banquiers ont pris des engagements fermes à la fin de l’atelier et de meilleures perspectives pointent à l’horizon pour producteurs et transformateurs.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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