Certains hommes et femmes de médias sont contre les militaires au pouvoir en ayant en filigrane l’effet de contagion que cela pourrait avoir dans la sous-région [Mali, Guinée, Burkina…qui le prochain ?].
Sur ce plan ils suivent une tendance globale qui nie depuis des décennies l’effectivité du pouvoir politique entre les mains des militaires.
Ce rejet des militaires est le plus fort dans les milieux affairistes, diplomatiques et politiques proches des réseaux néocoloniaux.
Mais on peut être d’accord que les militaires doivent rester dans les casernes. Toutefois, quand nous regardons bien, les civils censés assurer l’ordre constitutionnel se laissent aller à des dérives graves une fois aux affaires.
Ils prennent des décisions que leurs peuples ont souvent du mal à comprendre. Pour ces pauvres populations, leurs dirigeants civils servent des intérêts aux antipodes des leurs. C’est ainsi que les militaires s’invitent dans le jeu politique comme une sorte de force d’équilibre.
On peut donc ne pas aimer les militaires au pouvoir mais que font les civils pour que les militaires restent tranquilles dans leurs casernes et ne se prennent pas pour des Robin Des Bois ?
Là est la question.
Ici sont quelques questions :
Kagamé au Rwanda n’est-il pas un militaire ?
Si les militaires devaient rester dans leurs casernes, Rawlings aurait-il pu stabiliser le Ghana ?
Abdulsalami Abubakar aurait-il pu jeter les prémices de la démocratie nigériane après le dictateur Sani Abacha ?
Ne sont-ils pas tous des milites les anciens combattants du FN ayant qui dirigent l’Algérie depuis sa guerre d’indépendance contre la France ?
Khadafi n’avait-il pas fait de la Lybie le pays le plus prospère d’Afrique ?
Al Sisi en Egypte est-ce un civil ? Et comment est-il arrivé au pouvoir ?
Ne sommes-nous pas embrigadés pour les pouvoirs civils et leurs relais pour être trop durs envers les pouvoirs militaires sans même leur donner le temps de démontrer réellement de quoi ils sont capables, en leur imposant chaque fois des transitions précipitées ?
Là est la question ?
Sylvie Kouamé avec GDA
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