Grande brouille autour du Conseil d’administration de l’interprofessionnelle anacarde – Les transformateurs dénoncent une forfaiture

A peine installé, le nouveau conseil d’administration de l’Organisation interprofessionnelle de la filière anacarde (Oia) fait face à une crise.

Les transformateurs regroupés au sein de l’Association professionnelle des transformateurs industriels du cajou (Aprotic) marquent leur surprise quant à l’investiture des dirigeants de l’Oia qui s’est effectuée à l’hôtel président de Yamoussoukro le 14 janvier 2022. Par la voix de leur président Tahirou Sanogo, ils ont fait valoir les griefs qu’ils ont contre l’installation des nouveaux dirigeants à la tête de la faîtière de l’anacarde.
Selon M. Sanogo, qui dit prendre acte de l’investiture, la désignation des membres dudit organe s’est faite au détriment de son association qui est représentée par des gens qui n’ont pas la qualité de transformateurs encore moins d’industriels.
A en croire sa déclaration dont nous avons reçu copie, une crise existait déjà autour de ce conseil d’administration et une conciliation était en cours pour trouver une solution à cette crise. Une rencontre avec le ministre d’état Kobénan Adjoumani était même prévue le 12 janvier. Elle fût reportée et c’est dans l’attente de solutions à la crise que son organisation l’Aprotic a été court-circuitée.

M. Sanogo se dit donc surpris devant les faits et dit ne pas se reconnaître dans ce qui va être entrepris par l’Oia, appelant ses membres à poursuivre sereinement leur travail sur le terrain.

« Une pareille tribune ne peut se passer en notre sens, des apports de l’APROTIC pour sa représentativité réelle au niveau des transformateurs de la filière cajou, pour ses actions parmi les seules sur la place au profit des PME locales, et encore moins pour le développement de la filière dans le sens de la vision de l’État pour transformer 50% de la production locale, avec une part active des entreprises locales », dénonce le président du conseil d’administration de l’Aprotic, dans sa déclaration.

« En effet, nous avons le devoir de relever par la présente, que par cette « forfaiture » qui défie le bon sens, le collège des Transformateurs se retrouve ainsi représenté au plus haut niveau du conseil d’administration par des personnes n’étant ni Transformateurs et ne portant aucun projet de transformation dans la profession », martèle Tahirou Sanogo qui se sent trahi et floué.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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