Le budget de la Côte d’Ivoire pour 2022 s’équilibre en ressources et en dépenses à 9 901,1 milliards de FCFA. En 2011, en raison de l’impact de la crise post-électorale, le budget s’établissait à 3 050,5 milliards de FCFA.
Ce budget qui a triplé depuis 2011, traduit la bonne santé, le dynamisme et la résilience de l’économie ivoirienne en dépit des effets négatifs de la pandémie de Covid-19.
S’agissant du budget 2022, il est structuré en 30 dotations et 150 programmes budgétaires déclinés au sein des institutions et ministères. Il vise à raffermir et à optimiser les acquis enregistrés grâce aux efforts déployés par le gouvernement pour juguler les impacts négatifs liés à la pandémie de la Covid-19.
Ce budget, selon le gouvernement, permettra également de poursuivre les objectifs nationaux de développement orientés vers l’amélioration substantielle des conditions de vie des populations, à travers la mise en œuvre du Plan national de Développement (PND) 2021-2025 et du second Programme social du Gouvernement (PSGouv2) 2022-2024.
Avec ce budget, le gouvernement va continuer de renforcer la capacité de l’outil productif, à travers les infrastructures qui doivent s’améliorer et, surtout, donner des coups de main à la création d’emplois.
En termes de dépenses budgétaires, 36,6% seront alloués aux investissements, 28,4% aux dépenses de personnel, 14,3% à la dette publique, 10,7% aux achats de biens et services et 10,1% aux transferts.
« La croissance de l’économie nationale devrait pouvoir se consolider, voire connaître une accélération en 2022 avec un taux annoncé à 7,1%, soutenue par les performances de la production agricole, les industries manufacturières (6,8%), l’extraction minière (3,8%), l’énergie (17,2%), les transports (8,2%), les télécommunications (6,9%) et le commerce (8,4%) », indiquait le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres à Abidjan.
L’évolution croissante du budget du pays confirme la place de figure de puissance économique sous-régionale de la Côte d’Ivoire, contribuant à plus du 1/3 du Produit intérieur brut (PIB) de l’Unon économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et plus de 40% des exportations de la zone.
Elle est aussi le résultat de l’assainissement du climat des affaires. L’amélioration du climat des affaires demeure une condition indispensable au maintien d’un régime de croissance soutenu à moyen terme. Depuis 2011, de nombreux progrès ont été réalisés, notamment sur les plans juridique (codes des investissements, minier, de l’électricité, des télécommunications…) et institutionnel (création du tribunal du commerce, du guichet unique…). En 2018 puis en 2019, le pays a gagné respectivement 17 puis 12 places dans le classement Doing Business pour se hisser au 110ème rang mondial sur 190 pays.
Appelé budget de moyens par le passé, vu que l’accent était mis sur les dépenses effectuées, depuis 2020, le budget a basculé en budget-programmes. Désormais, le gouvernement regarde d’abord les problèmes de la population. En fonction de ces problèmes, il fixe des objectifs et des résultats qu’il veut atteindre. C’est après cela qu’il donne l’argent à ses services pour faire le travail. L’Etat contrôle le travail de ses services pour être sûr qu’il est bien fait et qu’il règle effectivement les problèmes de la population.
L’ensemble du dispositif mis en place dans le cadre de l’assainissement des finances publiques devrait participer à une croissance plus importante du budget et ainsi favoriser les investissements nécessaires au développement de la Côte d’Ivoire.
CICG
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