Côte d’Ivoire: dans sa plantation de Tiassalé, Jean Eudes Kacou a joué la carte de l’agro-foresterie : la nature vit, produit et se régénère en circuit fermé ce qui permet de commercialiser des produits bio et notamment un poivre d’exception.
A Tiassalé, il est un poivre d’exception bio issu de l’agro-foresterie, la nouvelle tendance agricole en Côte d’Ivoire. Certains voient là le salut de ce qui reste des forêts dans ce pays. Où et comment cultiver en respectant et protégeant la forêt ? A Tiassalé, un homme s’est lancé il y a quelques années dans la culture de poivre bio. Un poivre de qualité qui, espère-t-il, pourra un jour rivaliser avec le mythique poivre de Penja au Cameroun.
«Nous sommes sur un site agro-écologique, avec beaucoup de grands arbres », nous explique Jean Eudes Kacou. Son histoire, c’est celle d’un retour à la terre. Après des longues études en France et en Chine, puis un travail en Côte d’Ivoire dans la distribution, il plaque tout et reprend la plantation familiale pour tout passer en bio et surtout se lancer dans une culture de niche : celle du poivre. Ici, le poivre côtoie les fruits et le cacao, le tout sur 10 hectares et on ne coupe pas les arbres ; certains ont près de 200 ans. « Ce qui m’a le plus motivé à changer, c’est que je ne trouvais pas de sens à utiliser tout ces produits pour désherber, pour pousser les plantes… alors je me suis renseigné et j’ai appris qu’on pouvait faire soi-même ses engrais, notamment en agro-foresterie : le cacao produit beaucoup de feuilles, ça fait notre compost. Les feuilles mortes, les branchages, les fruits aussi sont utilisés… Tout ça concourt à faire une économie fermé. »
Sa marque Kapécé, se vend dans les épiceries fines d’Abidjan ou via le bouche à oreille à des clients qui viennent à Tiassalé pour acheter son poivre, en particulier son précieux poivre rouge. « On fait tout pour que notre terroir soit reconnu. Notre vocation c’est de hisser Kapécé de Tiassalé au rang de produit du terroir. »
RFI
Commentaires Facebook