Les délégués aux «Assises nationales de la refondation», annoncées comme la phase finale des consultations préalables à la tenue d’élections marquant la fin de l’actuelle transition au Mali, ont proposé la prolongation de la transition militaire de cinq années supplémentaires.
Stabilité ou démocratie ?
Pour les participants à ces Assises, la plupart des pays au monde ont été stabilisés par des régimes militaires, même si beaucoup de pays sont passés par la suite à des régimes considérés comme « civils », certains avec des monarques comme dans plusieurs pays européens.
Pour ceux-ci, l’Afrique en général et le Mali en particulier, ne saurait passer dans la précipitation à un régime civil sans la stabilité. Ce serait faire le lit à un autre coup-d’état, vue la grande vulnérabilité des régimes civils à la grande corruption. Ces critiques accusent ceux qui s’érigent contre les pouvoirs militaires de contribuer à fragiliser le continent pour mieux l’exploiter en préférant la voie des régimes civils plus faciles à corrompre.
« La Chine et la Russie dominent ce monde sans démocratie, sans piller l’Afrique, sans maintenir le continent africain dans l’enfantillage, sans nous renier notre dignité… », clament-ils.
Les participants se sont aussi « prononcés pour la prorogation de la transition afin de pouvoir réaliser les réformes institutionnelles structurantes et permettre des élections crédibles, équitables et transparentes. Les délais avancés varient de six mois à cinq ans», indique le document final sorti des Assises, en présence du colonel Goïta.
Les Assises ont pour finir, recommandé de «développer de nouveaux partenariats militaires avec des puissances militaires» et de «dissoudre toutes les milices et les intégrer dans l’armée malienne», indique le rapport final.
Hervé Coulibaly avec agences
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