La capitale économique ivoirienne, épicentre de la pandémie à la Covid 19 en Côte d’Ivoire, serait-elle en train de subir une nouvelle vague de contamination à ce coronavirus ?
Cette interrogation est depuis quelques jours sur toutes les lèvres. Au regard notamment de l’ascension subite que connait depuis quelques jours, la courbe des personnes atteintes de la maladie, diffusée par les services du ministère de la Santé.
En fait, depuis le 19 décembre dernier, ces chiffres se sont brusquement affolés passant de la quarantaine de personnes contaminées, à cent, deux cents, puis trois cents et plus de cinq cents personnes le 26 décembre 2021. Une évolution d’autant plus inquiétante que le variant Omicron est depuis plusieurs mois déjà à nos portes en provenance du Ghana. Et surtout qu’en plus, il s’est opéré un relâchement des plus déconcertants, dans l’observance des mesures barrières. En effet, dans plusieurs lieux à usage collectif, ils sont désormais légion ceux qui ne portent plus le masque, et encore moins, ne se soucient de se laver les mains, avant d’accéder à ces endroits. Tout cela est quotidiennement constatable autour de nous, sans que, les autorités sanitaires ne s’en offusquent manifestement. Pour reprendre à bras le corps la sensibilisation. Reposant en cela, tous leurs espoirs sur la vaccination, qui paradoxalement continue d’intéresser les abidjanais certes. Mais, sans pour autant semble-t-il empêcher cette nouvelle recrudescence des contaminations. C’est en tout cas, l’impression que cela donne à nombre d’observateurs à ce jour. Puisqu’aucune explication émanant des autorités sanitaires n’a jusqu’à ce jour, été faite sur les causes de l’évolution actuelle de la pandémie en Côte d’Ivoire. Ainsi que le profil des personnes contaminées. Sont –elles vaccinées ? A quelles tranches d’âges appartiennent-elles ? Quels facteurs sociologiques pourraient expliquer ou pas cette situation etc. Peut-être attendent –elles que le nombre de morts qui, pour l’heure stagne, s’affolent pour agir ?
Quant on sait que nous sommes de plain- pied dans les fêtes de fin d’année, il y a légitimement lieu de se faire du mauvais sang. Les rassemblements festifs vont se multiplier, les déplacements en direction de l’arrière- pays surtout ne manqueront pas, où la tendance n’est pas tant que ça, à la vaccination. Et le tout, avec un très peu probable souci de protection. On aurait dit que les Ivoiriens et singulièrement ceux résidants à Abidjan ont réussi à tordre le cou à la maladie. Ou simplement à s’en accommoder. Illusion que tout cela. Car dans un cas comme dans l’autre, rien de tout cela ne saurait être à encourager ou à favoriser de quelle que manière que ce soit. Tout comme ne saurait l’être non plus, l’affirmation médicale qui atteste que, le variant Omicron est très contagieux, mais moins dangereux que ces autres congénères qui l’ont précédé. Aussi vrai soit-il. C’est que nul n’ignore l’insuffisance et la fragilité de nos moyens de lutte contre la Covid 19. De même que les conséquences économiques infligées à la société ivoirienne. Et dont des secteurs constitutifs, éprouvent encore beaucoup de mal à s’en remettre. Le premier variant sévit toujours, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer. Et il reste toujours mortel, en dépit de la vaccination. De plus, l’immunisation que celle-ci assure à l’organisme, n’est pour l’heure pas d’une longue durée dans le temps. Une réalité à ne pas perdre de vue ou ignorer tout simplement, pour comprendre que, nous restons toujours exposés à une éventuelle contraction de la maladie.
Moussa Ben Touré
lebanco.net
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