Depuis la 76e assemblée générale des Nations Unies, le monde a été témoin des rapports tumultueux entre les autorités maliennes et françaises sur le droit du peuple malien à recourir à toutes les options bilatérales pour réinstaurer un climat de sécurité propice à la tenue d’élections libres, transparentes et démocratiques. Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » déplore les propos inamicaux et totalement inadmissibles assortis de menaces récurrentes des autorités françaises à l’endroit des autorités maliennes actuelles qui, par ailleurs, bénéficient de l’assentiment populaire. Le terrorisme dans la zone du Sahel et en Afrique de l’ouest est une question transfrontalière qui doit être traitée dans la synergie des énergies et des intelligences. L’invitation de la géopolitique et de ses incidences diplomatiques dans ce problème délicat qui risque d’anéantir non seulement tous les efforts internationaux déployés pour le résoudre mais aussi et surtout ce qu’il y a encore d’autorité dans les pays d’Afrique sub-saharienne est déplorable et malheureux.
En transposant sur les territoires africains, leur lutte d’influence qui est à l’origine de la grande instabilité dans laquelle baigne le monde depuis des décennies, les puissances de ce monde risquent d’aggraver l’insécurité dans le Sahel et dans le golf de Guinée. Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » demande à l’Organisation des Nations Unies (ONU), malgré les nombreuses conférences internationales déjà organisées sur la sécurité dans le Sahel, de réunir à une table de négociation tous les acteurs internes et externes, politiques, civils et militaires impliqués dans la résolution de la crise malienne pour déterminer les moyens de lutte contre le terrorisme et adopter les mesures politiques nécessaires à la préservation de l’intégrité territoriale du Mali. La MINUSMA, la Task Force Takuba et l’opération barkhane existent certes mais l’usure de la mission et, surtout, l’accroissement de la menace des groupes armés salafistes djihadistes et leur poussée sur le littoral malgré la présence de ces forces rendent nécessaire la diversification du partenariat en matière d’expertise anti-terroriste pour empêcher que saute la digue malienne.
Pour le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire », la notion de zone d’influence ou de pré-carré remet en cause le principe de l’égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes dont la juridicité est reconnue par la déclaration sur les relations amicales de 1970 et par la Cour internationale de justice qui l’a déclaré « droit opposable erga omnes » (droit s’imposant à tous les Etats).
Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » demande à l’Organisation des Nations Unies (ONU) de prendre des sanctions contre les réseaux de financement connus et de narcotrafiquants liés au terrorisme dans le Sahel. Toutes les mesures prises pour venir à bout du terrorisme djihadiste seront vaines s’il n’est pas coupé de ses réseaux de financement et des réseaux de narcotrafiquants qui l’alimentent. Le terrorisme est un problème mondial et, c’est dans la coopération et la synergie des intelligences que le monde pourra venir à bout de ce fléau.
Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » exprime sa solidarité et apporte tout son soutien au peuple malien en lutte contre le terrorisme djihadiste. Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » condamne toutes les velléités indépendantistes qu’exploitent les ennemis du Mali et qui font le lit du terrorisme djihadiste qui, aujourd’hui, déborde sur le littoral. Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » encourage le gouvernement malien à répondre du mieux qu’il peut aux attentes sociales des peuples du nord qui servent de terreau aux groupes rebelles qui y pullulent. Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » appelle les partenaires ouest-africains et internationaux du Mali à l’aider à bouter hors de son territoire la horde de terroristes qui l’attaquent et endeuillent les populations. Pour le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire », si le Mali est libéré du fléau du terrorisme, toute l’Afrique de l’ouest en tirera un grand profit. Il est donc impérieux que toute l’Afrique de l’ouest se montre solidaire du peuple malien et au-delà des peuples burkinabé et nigérien qui font face à la même menace. La communauté de destin qui nous lie commande d’avoir une vision géostratégique commune.
Fait à Abidjan, le 27 décembre 2021.
Pour « Les Démocrates de Côte d’Ivoire ».
Le Président
Pr. Séraphin Prao
Commentaires Facebook