En juin, les autorités nigérianes annonçaient la suspension de Twitter pour une période indéterminée. Si les populations et la communauté internationale dénoncent une atteinte aux libertés, cette suspension a également affecté l’économie nigériane.
200 jours après son entrée en vigueur, la suspension de Twitter aurait coûté près de 500 milliards de nairas (environ 1,2 milliard $) à l’économie nigériane. C’est ce qu’a révélé l’outil Cost of Shutdown de NetBlocks, une organisation qui surveille l’utilisation d’Internet dans le monde.
Selon NetBlocks, chaque heure de suspension de la plateforme de réseautage social et de microblogage coûte 104,02 millions de nairas à l’économie nigériane. Cela porte le manque à gagner quotidien à 2,46 milliards de nairas.
Il faut noter que Twitter est l’une des plateformes de réseautage social les plus utilisées au Nigeria aussi bien par les particuliers que par les professionnels. Sa suspension a donc affecté l’économie, notamment les banques, les compagnies d’assurance, les opérateurs télécoms, les radiodiffuseurs, les petites et moyennes entreprises (PME), les start-up, les indépendants, les influenceurs ainsi que d’autres prestataires de services.
Rappelons que l’interdiction de Twitter est intervenue le 5 juin après que les dirigeants de la plateforme ont supprimé des tweets du président Muhammadu Buhari dans lesquels il menaçait les membres du mouvement des peuples autochtones du Biafra. Les négociations engagées dès le lendemain se poursuivent avec de nouveaux rebondissements sans cesse. Récemment, Festus Keyamo, ministre d’Etat du Travail et de l’Emploi, a déclaré que Twitter avait accepté toutes les conditions posées par le gouvernement ajoutant que le respect des délais est le seul obstacle à la levée de la suspension de la plateforme de microblogage.
Isaac K. Kassouwi
(Agence Ecofin) –
Commentaires Facebook