Rachat d’Africa Bolloré Logistics par MSC, Cyrille Bolloré rassure les employés

Cyrille Bolloré écrit aux employés du groupe #Bolloré au sujet de l’offre de rachat d’Africa Bolloré Logistics faite par MSC : « Je tiens tout de suite à vous assurer que ce projet préserve les emplois, garantit la pérennité des activités et des engagements pris par le Groupe. », Fanny Pigeaud

MSC propose 5,7 milliards d’euros à Bolloré pour sa logistique en Afrique

L’armateur italo-suisse MSC a proposé à Bolloré de lui racheter ses activités de logistique en Afrique pour 5,7 milliards d’euros, a annoncé lundi l’entreprise française.

Bolloré a consenti à MSC (Mediterranean Shipping Company) une exclusivité jusqu’à fin mars 2022 pour négocier, a précisé le groupe de l’industriel Vincent Bolloré dans un communiqué. « Le groupe Bolloré annonce avoir reçu une offre du groupe MSC, acteur majeur du transport et de la logistique par conteneurs, pour l’acquisition de 100% de Bolloré Africa Logistics, regroupant l’ensemble des activités de transport et logistique du groupe Bolloré en Afrique, sur la base d’une valeur d’entreprise, nette des intérêts minoritaires, de 5,7 milliards d’euros », écrit l’entreprise.

Selon la même source, « le groupe Bolloré a consenti une exclusivité au groupe MSC jusqu’au 31 mars 2022 afin que ce dernier puisse, à l’issue d’une phase d’audit complémentaire et de négociations contractuelles, lui remettre, le cas échéant, une promesse d’achat ». Activité historique du groupe diversifié, la branche Bolloré Africa Logistics possède des infrastructures dans plus de 20 pays sur le continent africain, notamment un réseau de 16 concessions portuaires, des entrepôts et des hubs routiers et ferroviaires.

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Plus rentable que la logistique internationale de Bolloré, la branche de logistique africaine reste plus petite en chiffre d’affaires, avec 2,1 milliards d’euros réalisés en 2020, sur un total de 24,1 milliards pour le groupe. Elle emploie plus de 20.000 personnes, selon Bolloré. « Le groupe conservera, dans tous les cas, une présence importante en Afrique, notamment à travers Canal+, premier opérateur de télévision payante en Afrique francophone et actionnaire important de MultiChoice, le leader de la télévision payante en Afrique anglophone. Il y poursuivra également ses développements dans de nombreux secteurs comme la communication, le divertissement, les télécoms, l’édition », a indiqué l’entreprise lundi.

Bien avant les médias, la logistique et l’Afrique ont fait la fortune de l’industriel Vincent Bolloré, qui a pris en 1986 le contrôle de la SCAC (Société commerciale d’affrètement et de combustible) au moment de sa privatisation. Le groupe français s’est ensuite développé sur le continent, s’appuyant sur ses relations avec les dirigeants politiques et incarnant pour certains l’image de la Françafrique néocoloniale.

Accusé par la justice française d’avoir apporté son aide à des campagnes électorales en échange de l’attribution de concessions portuaires au Togo et en Guinée, le groupe a accepté en début d’année une convention comprenant une amende de 12 millions d’euros et une surveillance par l’Agence française anticorruption. La juge avait cependant refusé d’homologuer la reconnaissance préalable de culpabilité acceptée par Vincent Bolloré (qui a laissé en 2019 les manettes du groupe à son fils Cyrille) et deux autres responsables. Leur dossier a été renvoyé à l’instruction.

Capital.fr

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