Les mesures préventives individuelles de la COVID-19, telles que le lavage des mains et le port de masques, sont indispensables pour protéger les personnes pendant que les efforts de vaccination s’intensifient.
NEW YORK, Étas-Unis, le 20 décembre 2021 -/African Media Agency(AMA)/- Alors que la variante Omicron domine l’actualité de la COVID-19, une nouvelle étude du Partnership for Evidence-Based Response to COVID-19 — Partenariat pour une réponse à la COVID-19 fondée sur des données probantes — indique que les populations des États membres de l’Union Africaine sont, dans leur majorité, disposées à se faire vacciner. Dans 19 pays, 78 % des personnes interrogées par le PERC ont indiqué qu’elles avaient été ou étaient prêtes à se faire vacciner.
Cependant, en novembre 2021, moins de 7 % du continent africain avait été vacciné. Cet écart entre l’acceptation et la couverture démontre un besoin non satisfait substantiel et souligne l’importance d’un approvisionnement constant et prévisible en vaccins ainsi que d’un appui accru aux programmes de vaccination en Afrique. Le dernier rapport du PERC examine les raisons pour lesquelles les efforts de vaccination mondiaux ont été marqués par l’inégalité, ainsi que les défis logistiques liés à la vaccination du continent africain. Le rapport souligne également l’importance continue des mesures préventives — en particulier les mesures individuelles telles que le port du masque et la distanciation sociale — qui minimisent les dommages sociaux ou économiques qui peuvent survenir lorsque des restrictions de mobilité et de rassemblement économique et social sont imposées.
“Nous devons travailler de toute urgence afin de créer les conditions d’un accès équitable à des vaccins sûrs et efficaces sur le continent africain,” a déclaré le Dr John Nkengasong, directeur des Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies. “Les données du PERC indiquent que la demande de vaccins est nettement supérieure à l’offre.”
À 78 %, le taux d’acceptation des vaccins était plus élevé que lors de la précédente enquête PERC menée plus tôt cette année (67 %), ce qui pourrait indiquer le succès des campagnes de communication des risques. Dans cinq pays étudiés — la Guinée, le Maroc, le Mozambique, la Tunisie et le Zimbabwe — l’acceptation était de 90 % ou plus. L’acceptation du vaccin était élevée à la fois parmi ceux qui faisaient confiance à la réponse de leur gouvernement à la pandémie et parmi ceux qui estimaient que la COVID-19 représentait un risque personnel pour eux ou pour leur pays. Cette acceptation élevée contredit les rapports des médias suggérant que les faibles taux de vaccination en Afrique sont dus à l’hésitation.
Parmi les 20% de personnes interrogées ayant exprimé leur réticence à l’égard des vaccins, les principales raisons étaient les suivantes : faible perception des risques (24%), manque d’informations sur les vaccins (22%) et manque de confiance dans le gouvernement (17%). Les raisons de la faible perception des risques sont complexes mais les responsables peuvent prendre des mesures concrètes pour y remédier. L’offre d’informations plus nombreuses et de meilleure qualité sur la COVID-19 et les vaccins par des sources de confiance, en particulier les professionnels de la santé, associée à un approvisionnement constant et fiable en vaccins, peut accroître l’acceptation. Les principales sources d’information des personnes interrogées sont les centres de santé locaux, la télévision et la radio.
Un certain nombre de goulets d’étranglement ont favorisé l’incapacité à atteindre une couverture vaccinale plus élevée. L’imprévisibilité de l’offre — en termes de volume, de moment et de durée de conservation — menace la capacité des pays à répondre à la demande. Lorsqu’elle est proposée, la vaccination est souvent peu pratique, obligeant les gens à parcourir de longues distances ou à se rendre sur les sites de vaccination à des moments inopportuns.
“Les efforts déployés par l’African Vaccine Acquisition Trust (AVAT) et l’installation COVAX pour élargir l’accès aux vaccins sont encourageants,” a déclaré Amanda McClelland, première vice-présidente chargée de la prévention des épidémies chez Resolve to Save Lives, une initiative de Vital Strategies. “Mais il y a encore du travail à faire. Les dons de vaccins envoyés trop près des dates d’expiration, par exemple, mettent les pays dans l’incapacité de lancer des campagnes de vaccination efficaces.”
Les mesures de prévention de la COVID-19 restent cruciales pour atténuer l’impact sanitaire du virus. Les chercheurs du PERC ont analysé les facteurs qui influencent le soutien et l’adhésion à ces mesures et ont constaté que les actions individuelles — lavage des mains, port d’un masque et distanciation sociale — suscitaient toutes, le soutien d’au moins 90 % des personnes interrogées. Un soutien aussi élevé suggère que ces mesures clés peuvent continuer à être des stratégies efficaces permettant de réduire la transmission de la COVID-19.
Les mesures préventives restreignant les rassemblements ou les déplacements ont reçu moins de soutien. Le chômage et l’insécurité alimentaire étaient très répandus parmi les répondants à l’enquête et rendaient difficile l’adhésion à des mesures communautaires restrictives. Les chercheurs du PERC ont conclu que de telles mesures devraient être ciblées sur des populations spécifiques à haut risque, selon les besoins, afin de minimiser les dommages.
La perte de revenus peut également avoir eu un impact négatif quant à l’accès aux services de santé essentiels. Le coût et l’accessibilité financière ont été présentés comme étant les principaux obstacles à l’obtention de soins. La diminution du nombre de visites médicales a probablement contribué à la baisse des principaux indicateurs de santé. Les chercheurs du PERC préconisent des investissements urgents pour stabiliser les systèmes de santé et regagner les progrès perdus pendant la pandémie.
“Les données du PERC permettent aux décideurs politiques à la fois de sauver des vies et de minimiser les impacts sur les moyens de subsistance,” a déclaré le Dr Tom Frieden, président et directeur général de Resolve to Save Lives, une Initiative de Vital Strategies. “Une opportunité s’offre à la communauté mondiale d’investir dans les professionnels de la santé et les infrastructures de santé publique afin de soutenir la livraison des vaccins, les soins et la prévention de la COVID-19 à court terme, mais aussi de réparer et de restaurer les prestations de services de santé perturbées par la COVID-19 à long terme.”
Sur la base de leurs réflexions, les auteurs du PERC recommandent :
- La communauté mondiale doit aider les États membres de l’UA à fournir des vaccins à un rythme mieux coordonné et plus systématique afin de permettre une distribution plus large, plus efficace et plus équitable. Les ressources et l’expertise nécessaires visant à renforcer la distribution des vaccins doivent faire partie du dispositif d’approvisionnement afin de garantir la couverture.
- Les mesures de prévention de la COVID-19 (décrites comme des mesures sociales et de santé publique, ou MSSP, dans le rapport) sont essentielles pour atténuer la transmission de la COVID-19, en particulier lorsque de nouvelles variantes, peut-être plus transmissibles, apparaissent dans des populations sous-vaccinées. La promotion de l’observance doit être une priorité absolue.
- Les ministères de la santé ont des priorités concurrentes: maintenir les investissements à long terme dans les maladies endémiques, comme le VIH et la tuberculose, et se préparer et répondre aux épidémies immédiates, comme la fièvre jaune, le virus Ebola et la rougeole. Les investissements dans la préparation des systèmes de sécurité sanitaire peuvent être utilisés à la fois pour les réponses spécifiques à la COVID-19 et pour les priorités à long terme.
- Il est essentiel de renforcer les systèmes de données sanitaires afin d’être mieux préparé aux menaces sanitaires. Il est important que les investissements donnent la priorité aux données épidémiologiques, ainsi qu’aux données contextuelles et aux données sur les perceptions et les actions de la communauté envers les contre-mesures en vue d’atténuer et de prévenir les maladies. Avec les données elles-mêmes, la collecte, l’analyse et la diffusion en temps opportun font partie intégrante du renforcement des systèmes et de la réponse aux urgences.
- La communauté mondiale et les gouvernements nationaux doivent investir — dans toute la mesure du possible — dans des infrastructures de santé publique et des programmes de protection sociale qui renforcent et maintiennent la résilience, afin d’améliorer les résultats sanitaires et économiques et de réduire les coûts d’opportunité de la vaccination et de l’adhésion aux MSSP.
L’enquête du PERC — la quatrième de sa série “Utiliser les données pour trouver un équilibre” — a été réalisée en septembre, alors que de nombreux pays d’Afrique se remettaient d’une troisième vague de COVID-19 provoquée par la variante Delta et avant l’émergence de la variante Omicron. Le PERC a interrogé environ 23 000 personnes dans 19 États membres de l’Union africaine, a compilé des données sociales, économiques et épidémiologiques provenant de diverses sources et a comparé les résultats des enquêtes précédentes menées en février 2021 et en août 2020. Une version française du rapport sera disponible en janvier 2022.
Pour accéder au rapport intégral, veuillez consulter le site: https://preventepidemics.org/wp-content/uploads/2021/12/PERC-Finding-the-Balance-Part-IV.pdf
Distribué par African Media Agency (AMA) Pour PERC.
À propos de Resolve to Save Lives
Resolve to Save Lives, une initiative de l’organisation internationale de santé Vital Strategies, se consacre à la prévention des décès dus aux maladies cardiovasculaires et la prévention des épidémies. Elle est dirigée par le Dr. Tom Frieden ancien Directeur des Centres Américains de Contrôle et de Prévention des Maladies. Pour en savoir plus, consultez le site: https://www.resolvetosavelives.org ou Twitter @ResolveTSL and @DrTomFrieden.
À propos de Vital Strategies
Chez Vital Strategies, une organisation mondiale dans le domaine de la santé, nous pensons que chaque personne devrait être protégée par un solide système de santé publique. Nous travaillons avec les gouvernements et la société civile dans 70 pays pour concevoir et mettre en œuvre des stratégies fondées sur des preuves qui s’attaquent à leurs problèmes de santé publique les plus urgents. Notre objectif est de voir les gouvernements adopter des interventions prometteuses à grande échelle aussi vite que possible. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.vitalstrategies.org ou Twitter @VitalStrat.
À propos de NASEM
Les Académies Nationales des Sciences, de l’Ingénierie et de la Médecine (NASEM) sont un organisme privé à but non lucratif charger de prodiguer des conseils d’experts sur certains défis urgents auxquels la nation et le monde sont confrontés. Notre travail contribue à l’élaboration de politiques judicieuses, à l’information de l’opinion publique et à l’avancement de la science, de l’ingénierie et de la médecine. Les Académies nationales ne reçoivent pas de subventions directes du gouvernement fédéral, bien que nombre de leurs activités soient mandatées et financées par le Congrès et les agences fédérales. La NASEM travaille également avec les fondations, les gouvernements des États, le secteur privé et des philanthropes — personnes ayant l’amour de l’humanité — pour leur permettre d’aborder les questions essentielles au nom de la nation.
À propos de UK Public Health Rapid Support Team
L’UK-PHRST est financée par l’aide britannique du Ministère de la Santé et des Soins Sociaux et constitue un partenariat entre la London School of Hygiene & Tropical Medicine (LSHTM) et l’Agence Britannique de Sécurité Sanitaire (UKHSA). Grâce à l’équipe britannique de soutien rapide à la santé publique (UK-PHRST), le Royaume-Uni a la capacité de faire face assez rapidement aux épidémies dans les pays à revenu faible ou intermédiaire du monde entier et de mener des recherches opérationnelles sur la préparation aux épidémies, jouant ainsi un rôle important dans la sécurité sanitaire mondiale. L’équipe s’efforce également d’aider les pays à renforcer leurs propres capacités en vue d’une réponse nationale améliorée et rapide aux épidémies. Les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs et pas nécessairement celles du Ministère de la Santé et des Affaires Sociales.
À propos d’ Ipsos
Ipsos est la troisième plus grande société d’études de marché au monde, présente sur 90 marchés et employant plus de 18 000 personnes. Nos professionnels de la recherche, analystes et scientifiques, curieux et passionnés, ont développé des capacités multi-spécialisées uniques qui fournissent une véritable compréhension et des informations précieuses sur les actions, les opinions et les motivations des citoyens, des consommateurs, des patients, des clients ou des employés. Nos 75 solutions commerciales sont basées sur les données primaires provenant de nos enquêtes, la surveillance des médias sociaux et les techniques qualitatives ou d’observation. Notre slogan – « Game Changers » – résume l’ambition que nous avons d’aider nos quelque 5 000 clients à naviguer en toute confiance dans notre monde en mutation rapide. Fondée en France en 1975, Ipsos est cotée sur Euronext Paris depuis le 1er juillet 1999. La société fait partie des indices SBF 120 et Mid-60 et est éligible au Service de règlement différé (SRD). Code ISIN : FR0000073298, Reuters ISOS.PA, Bloomberg IPS:FP https://www.ipsos.com/en/news-and-polls/overview.
À propos du Forum Economique Mondial
Le Forum Economique Mondial est l’organisation internationale pour la coopération public-privé. En réponse à l’urgence de la COVID-19, le Forum Economique Mondial, en tant que partenaire de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a lancé la plateforme d’action de la COVID. Cette plateforme a pour but de catalyser l’appui du secteur privé à la réponse de santé publique mondiale à la COVID-19, et de le faire à l’échelle et à la vitesse requises pour protéger les vies et les moyens de subsistance, avec pour objectif de trouver des moyens de contribuer à mettre fin à l’urgence mondiale le plus rapidement possible. Pour plus d’informations, veuillez consulter le site: https://www.weforum.org/
À propos de l’Organisation Mondiale de la Santé
L’OMS travaille en collaboration avec l’UNICEF, Gavi et ses partenaires pour apporter son soutien à tous les aspects de la vaccination contre la COVID-19 en Afrique, notamment en matière d’évaluation des capacités, de planification, de conseils sur les stratégies de prestation, de mécanismes de réglementation, de garantie d’une chaîne du froid adéquate, de formation et de supervision, de suivi et de surveillance des données, et de communication, y compris la sensibilisation du public et la promotion de la demande de vaccination. L’Alliance pour la réponse aux infodémies en Afrique (AIRA), fondée par l’OMS, est une plateforme commune de 12 organisations partenaires qui s’efforcent de lutter contre la désinformation et de faire connaître des faits scientifiques sur la santé, y compris les vaccins.
Contacts Média:
- James Ayodele, Responsable communication, Africa Centres for Disease Control and Prevention (Africa CDC),
Ayodelej@africa-union.org, +251 11 551 7700 - Collins Boakye-Agyemang, Chargé de communication, WHO Regional Office for Africa,
boakyeagyemangc@who.int, +4724139420 or +242065206565 - Steven Chlapecka, Resolve to Save Lives,
schlapecka@resolvetosavelives.org, +1.917.623.0246 - Christina Honeysett, Directrice des Relations Publiques, Vital Strategies,
CHoneysett@vitalstrategies.org, +1 914 424 3356 - Amanda Russo, Chef du contenu médias, World Economic Forum,
Amanda.Russo@weforum.org, +1 415 734 0589
Source : African Media Agency (AMA)
Commentaires Facebook