Le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara n’est pas content de la tournure que prend la normalisation Fifa en Côte d’Ivoire. Après avoir accepté sans broncher la mise sous normalisation de la Fédération ivoirienne de Football, les autorités ivoiriennes ont fait savoir leur impatience ces derniers jours.
La volonté de Mme Dao Gabala de retarder la sortie de crise dans le football ivoirien n’est pas du goût des autorités ivoiriennes. Ainsi sur instructions fermes du chef de l’État, le Premier ministre, chef du gouvernement Patrick Achi s’est saisi du dossier depuis le vendredi 10 décembre 2021, pour ordonner à Danho Paulin, ministre des sports, de faire prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d’une élection dans les meilleurs délais. Celui-ci a instruit à son tour, la Présidente du comité de normalisation à l’effet de prendre les dispositions, pour relancer le processus électoral, et terminer la transition dans les plus brefs délais.
Indexée par Mme Gabala comme l’une des causes du retard pour non validation des nouveaux textes de la Fif , la Fifa a tremblé au cours des dernières heures, pour montrer pattes blanches et pour faire avancer les choses. C’est ainsi que depuis Doha où elle se trouvait, Mme Fatouma Samoura, la secrétaire générale de la Fifa a validé la dernière mouture des nouveaux textes de la Fif. Ayant bénéficié à ce jour de la coopération des autorités ivoiriennes, la Fifa a compris qu’une colère d’Abidjan et une crise avec le gouvernement ivoirien ne sont pas à son avantage. Elle est donc favorable à des dispositions pour assurer une fin rapide et heureuse de la transition alors que dame Gabala ruse et tente toujours d’obtenir une prolongation de six mois, au mépris de la volonté des acteurs du football ivoirien. À cet effet, elle a été invitée à adresser une demande motivée de prorogation de délai, avec un chronogramme très précis, et un argumentaire qui justifie un tel report.
[ Connectionivoirienne suit toujours le dossier …]
Car pendant ce temps, le ministre Danho Paulin est dans l’opacité totale au sujet de la gestion des 4,7 milliards Fcfa du budget prévu pour la Can 2022 au Cameroun, au profit de la participation des Éléphants. Le chapitre « Actions du Président de la Fif », a été porté à 300 millions Fcfa, au lieu de 250 millions Fcfa précédemment. Ce montant a été barré par l’Ons dont le manque de rigueur dans l’établissement, la gestion et le contrôle des ressources à la disposition de la Fif a été mis en exergue par l’inspection d’état. Cependant le ministre des sports, Danho Paulin s’est prévalu des instructions du Premier ministre pour maintenir, le montant. Ces 300 millions Fcfa servent de budget de souveraineté pour le président élu de la Fif, sans explication.
La gestion de la manne de 4,7 milliards Fcfa de la Can 2021, est l’une des causes des ruses et manœuvres employées pour retarder le processus électoral en vue de la sortie de crise, au sein du football ivoirien.
Danho Paulin et Dao Gabala sont en danger, et ce qui retarde des sanctions contre Danho est cette réflexion à haute voix des plus hautes autorités ivoiriennes : » Faut-il changer un ministre des sports a un an de la Can ? Ne faut-il pas le laisser aller jusqu’au bout et éviter que les agissements qui lui sont imputables dans l’organisation à venir de la Can 2023 soient une source d’entraves pour son successeur éventuel ? ».
Cependant à force de provoquer des gaffes, comme la sortie de ses collaboratrices ayant entraîné la réaction de l’ambassade de Chine en Côte d’Ivoire, l’élu local d’Attécoubé Danho Paulin, pourrait changer de ministère plus tôt que prévu.
Sylvie Kouamé
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