Ancien membre de la galaxie patriotique, M.Koné Largaton est aujourd’hui le vice-président du parti Concorde en charge de la promotion et de la mobilisation. Dans cette interview, il nous parle des exploits réalisés par le président Alassane Ouattara et nous édifie aussi sur son concept « Travaillons pour la Côte d’ivoire », une initiative qui invite la jeunesse ivoirienne à un changement de mentalité et à la culture du travail.
INTERVIEW
1. Bonjour M. Kone Largaton. Présentez-vous pour nos lecteurs.
Koné Largaton:
Je suis Koné Largaton à l’état civil. Sur le terrain politique je suis le grand cheval de la République aux ailes déployés. Je suis originaire de la cité du Tchologo dans le département de Ferkessédougou précisément de Kigninkaha du canton palaga. Je suis vice-président du parti Concorde chargé de la promotion et de la mobilisation.
2. Ancien membre de la galaxie patriotique sous le régime de la refondation, vous êtes aujourd’hui membre fondateur du parti Concorde qui a rejoint la grande famille des houphouëtistes c’est-à-dire le Rhdp. Comment expliquez ce revirement ?
Non ce n’est pas un revirement puisque je n’ai appartenu à aucun parti politique avant la création de Concorde. J’étais juste un membre important de la galaxie patriotique comme vous venez de le souligner. La galaxie patriotique était un mouvement composé de plusieurs jeunes ivoiriens qui avaient décidé de soutenir le régime de la refondation qui était en difficulté face à une rébellion venue du nord. Nous étions mobilisés comme un seul homme pour défendre un régime qui était en plein mandat. A cette époque il fallait bien faire un choix entre les déstabilisateurs et ceux qui défendaient la République, entre Soro Guillaume à la tête de cette rébellion et Charles Blé Goudé qui au sud défendait le régime et les institutions de la République. Mon choix était vite fait et j’étais coaché par feu le président Laurent Dona Fologo. Je me suis engagé pleinement pour défendre un régime en plein mandat. C’était un choix de principe. Pour revenir à votre question, ma présence au Rhdp n’est pas un revirement. C’est après la chute du régime de la refondation que mon aîné le ministre Alcide Djédjé que je salue au passage qui était le Directeur Général des relations multilatérales au ministère des Affaires étrangères m’a fait appel avec d’autres leaders dont Watchard Kedjebo pour créer un parti politique qui est Concorde et le ministre m’a fait l’honneur de me nommer vice-président en charge de la promotion et la mobilisation. Très bientôt, nous allons nous fondre totalement dans notre grande famille le Rhdp.
3. Le passeport de votre ex-compagnon de lutte Charles Blé Goudé alimente tous les débats, que pouvez vous dire sur cette question?
Cette question est du ressort de la diplomatie ivoirienne et vous savez que tout ce qui porte sur la diplomatie demande la discrétion et la sagesse. Ce que je puisse vous dire est que M. Charles Blé Goudé aura naturellement son passeport.
4. Est-ce une annonce ?
Non je n’ai pas cette prétention d’être le porte-parole de notre diplomatie. Simplement, je pense que ce dossier doit être sur la table du président de la République qui comme vous le savez ne ménage aucun effort pour donner sens à la réconciliation. Avec sa volonté affichée de voir son pays réconcilié, je pense qu’il donnera une favorable au dossier Charles Blé Goudé et très bientôt, il sera parmi nous et pour retrouver sa famille.
5. Le 21 novembre dernier, vous et vos amis aviez lancé un mouvement citoyen depuis la fondation Houphouet à Yamoussoukro. De quoi s’agit-il ?
Il s’agit d’un concept intitulé « Travaillons pour la Côte d’ivoire ». Une inspiration que nous tirons du travail abattu par le chef de l’État son excellence Monsieur Alassane Ouattara qui en ci-peu de temps a fait des exploits spectaculaires pour notre pays. Dès sa prise de pouvoir, il s’est mis au travail et a mis les ivoiriens au travail. Nous pouvons dire aujourd’hui sans gros risque de nous tromper que nous avons atteint un niveau considérable en termes de développement. Nous sommes aujourd’hui un pays en développement. C’est donc cette force de travail du président Ouattara qui nous a inspiré à créer ce concept pour demander aux jeunes de Côte d’Ivoire de se lever et de se mettre au travail en prenant toute leur place dans le train du développement. Pour demander aux jeunes de Côte d’Ivoire de s’approprier cette noble ambition du premier d’entre nous de faire de notre pays un grand pays. Notre inspiration est aussi divine dans la mesure où dans le livre saint il dit que l’Homme se nourrira à la sueur de son front. Il s’agit de travailler pour sa propre liberté, pour son indépendance personnelle. Notre constat est que nos jeunes n’ont pas la culture du travail alors que justement c’est ce à quoi le chef de l’État nous invite chaque jour. Il nous invite à la culture de l’entreprenariat. Regardez aux États-Unis, en Chine et même tout près de nous au Ghana. Dans ces pays, les jeunes entreprennent, le jeune ghanéen est chaque jour au travail, il occupe tous les corps de métier. Chez nous, tous nos jeunes aspirent à la fonction publique. Non il faut que ça change. Il faut entreprendre, il n’y a pas de sot-metier. Prenez le cas des étrangers qui vivent chez nous, ils sont dans tous les petits boulots et s’en sortent. Les jeunes ivoiriens doivent avoir la culture du travail. Ne pas croiser les doigts pour attendre l’aumône, il faut s’occuper. Voici donc notre concept et son sens. Nous devons travailler pour notre pays.
6. Votre mouvement milite pour la culture du travail ainsi qu’un changement de mentalité. Croyez-vous que ces valeurs manquent aux jeunes ivoiriens ?
C’est un triste constat mais c’est une réalité et ce n’est pas moi seul qui le dis. Il y a peu de jeunes ivoiriens qui entreprennent. Je pense que nos jeunes doivent tourner dos aux gains faciles, à l’oisiveté. Ils doivent se mettre au travail. Nous avons un pays riche. Nous avons des terres cultivables, des cours d’eau, la forêt, tout ce potentiel est à exploiter. Moi-même je suis un exemple édifiant. Je fais la politique depuis 20 ans, mais je n’ai jamais abandonné l’agriculture, c’est même avec ce que je tire de cette agriculture que je nourris ma petite famille.
7. Quelles sont les actions concrètes que vous prévoyez mener pour une prise de conscience collective ?
Nous allons prendre notre bâton de pèlerin pour sillonner le pays afin d’échanger avec les jeunes. Nous allons sensibiliser nos jeunes sur la culture du travail. Nous allons leur dire de ne pas trier le travail et à s’intéresser à tous les corps de métier, seul le travail conduit à l’indépendance. Nous allons organiser des séminaires de formation, des rencontres pour partager les expériences.
8. Parlant du travail et de la culture du travail, vous vous référez beaucoup au président Alassane Ouattara. Qu’est-ce qui vous fascine tant chez l’homme?
Certains journalistes et certains historiens ignorent souvent le personnage Ouattara. Le président Ouattara est un descendant de l’empereur Sekou Ouattara qui était roi de Kong qui fût la capitale de plusieurs grands empires de l’Afrique de l’ouest. Rappelons qu’après le passage tragique de Samory Touré qui avaient demandé à ses sofas d’exterminer tous les enfants, des prophètes avaient prédit qu’à Kong naîtrait un enfant qui deviendrait président de la République. Cet enfant en question descendant du roi de Kong est né plus tard à Dimbokro et s’en suit ce que nous connaissons tous : brillant parcours scolaire et professionnel Alassane Ouattara, descendant de Sekou Ouattara est aujourd’hui locataire du palais du plateau depuis 2011. C’est un infatigable bosseur, un leader dans la sous-région, sur le continent et sur la scène internationale. Il a redonné à la Côte d’Ivoire sa place dans le concert des grandes nations. Digne héritier du père fondateur. Un tel homme ne peut être qu’une source d’inspiration. Pour moi Koné Largaton, le président Ouattara est un président de mission et non un président de mandat.
9. Que répondez-vous à ceux qui disent que le président Ouattara a échoué sur le chantier de la réconciliation ?
Non le président Ouattara n’a pas échoué sur le chantier de la réconciliation. Quand vous regardez toutes les structures qu’il a mis en place pour la réconciliation depuis sa prise de pouvoir, vous aller comprendre sa disponibilité à voir la Côte d’Ivoire réconciliée. Plusieurs de nos compatriotes hier en exile sont rentrés et vaquent paisiblement à leurs occupations, il a facilité le retour de l’ex-président de la République qu’il a reçu au palais de présidence, après les événements liés à la désobéissance civile lancée par l’opposition, il a reçu sans rancune son aîné le président Bédié, il a également reçu le premier ministre Affi N’guessan qu’il et a même réhabilité, il reçu Amont Tanoh. Autant d’actes qui montrent qu’il n’est pas vrai de dire que le président Ouattara a échoué sur la question de la réconciliation. Le président a toujours tendu sa main il revient à chacun de saisir cette main tendue. La réconciliation est un processus dans lequel chaque citoyen doit jouer son rôle. Le président Ouattara avec toute sa bonne volonté ne peut pas décréter la réconciliation. Il revient à chacun de le concrétiser par des actes de paix et d’amour. Un autre volet, c’est que le président Ouattara a une réponse scientifique pour la réconciliation. Dès sa prise du pouvoir, il a mis les ivoiriens au travail. Car, vous êtes d’accord avec moi que c’est le manque d’activité qui fait qu’on s’accroche aux mauvais souvenirs. Il nous faut regarder l’avenir. Ce sont des politiciens en manque d’inspiration et de projets qui donnent dans la manipulation en faisant croire que les ivoiriens ne sont pas réconciliés. Les ivoiriens sont réconciliés. Allez dans nos marchés, gares, quartier et vous comprendrez que le vivre-ensemble est une réalité et non un simple slogan politique. Les ivoiriens ne se regardent plus en chiens de faïence.
10. Qu’est-ce que vous avez voulu dire que nous n’avons pas pu aborder ?
Il est de notre responsabilité aussi de dire les choses telles qu’elles sont. Je pense que beaucoup de collaborateurs du président Ouattara ne lui rapportent pas fidèlement certaines choses. Il faut que chacun fasse son travail pour lequel il est payé. Le président Ouattara travaille chaque jour pour donner une fière allure à nos villes notamment à Abidjan notre capitale économique, vitrine de notre pays. Mais regardez ce qui se passe à nos grands carrefours : le phénomène des enfants mendiants, ils sont à ses endroits 24h/24 et 7jrs/7. Alors que le terrorisme est un danger qui nous guette, ces enfants mendiants peuvent être utilisés par des djihadistes moyennant de l’argent. Cela s’est passé à Lagos, où des dijadidistes ont mis des explosifs sur des enfants. Autre chose ce sont les gros camions qui déversent chaque jour du gravier et du sable sur les chaussées qui coûtent déjà trop chers à l’État. Sans oublier aussi que toutes les entrées de notre capitale économique présentent une vue non reluisante de notre capitale. Il faut voir aussi le nombre trop élevé des personnes atteintes des troubles mentaux dans nos rues d’Abidjan, tout ceci mis ensemble, on peut dire que cela sabote le travail du chef de l’Etat. Que chacun fasse son travail pour accompagner le président de la République.
Emanuel de Kouassi
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