Le désaccord judiciaire qui oppose actuellement le fils de l’ex chef d’état, Michel Gbagbo à l’ancien premier ministre Ivoirien, Guillaume Soro, ne laisse pas indifférents les anciens de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI).
Dans un entretien ce samedi 4 décembre, Eugène Kouadio Djué, vice-président de l’Union Nationale des Anciens de la FESCI (UNAFESCI), nous expliquait la posture de l’association face à ce conflit judiciaire qui implique deux de ses membres. Pour l’UNAFESCI, nous indiquait-t-il, la plainte déposée par Michel Gbagbo à Paris, contre Guillaume Soro pour des sévices infligés lors de sa détention à Bouna ‘’ne peut pas prospérer’’.
‘’La réaction de tous les militants, on ne peut pas laisser cela prospérer. Nous ne laisserons pas ça comme ça. C’est un devoir pour nous, c’est une obligation. Ce n’est normal que ça se passe. Toutes les questions qui touchent nos militants nous intéressent’’, réagissait cet ancien pilier du régime Gbagbo. En désaccord total avec la procédure intentée par le vice-président du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) à l’encontre de son ancien camarade de lutte, il déplore qu’on soit ‘’toujours dans les paradoxes. Nous continuons, et nous vivons avec nos paradoxes. Des paradoxes qui nous conduisent à des alliances de folie. C’est en Côte d’Ivoire ici que l’ami de mon ami est un ennemi. La réconciliation est plus que obligatoire. Il y’a surtout que les deux cités dans l’affaire sont des militants de la FESCI’’.
Cette situation devrait se ‘’régler très vite’’, espère Eugène Djué, qui rappelle : ‘’Chez nous, on n’a pas le droit. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. Chez nous, ça ne pardonne pas’’.
Le dossier relatif à la plainte de Michel Gbagbo pour séquestration et mauvais traitements lors de sa période de détention à Bouna, suite à la chute du régime de son père, traîne sur les bureaux de la juge d’instruction, Sabine Kheris. Le mercredi 24 novembre, jour de la convocation de l’ex chef du parlement Ivoirien par la juge Française à son cabinet de Paris, la défense a déposé une requête en nullité de la procédure qu’elle dénonce comme illégale.
Raoul Mobio
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