Par Paul Bagnini
Les Lions Indomptables du Cameroun se sont adjugé le seul ticket qualificatif pour les barrages de la Coupe du monde 2022 dans le groupe D. Ils ont coiffé au poteau les Éléphants de Côte d’Ivoire qui s’étaient présentés au stade de Japoma avec une avance d’un point sur eux.
D’abord, les Ivoiriens étaient trop attentistes, en évoluant bien bas en première mi-temps. Ensuite, ils gâchaient beaucoup d’occasions lorsqu’ils étaient dos au mur, après l’ouverture du score camerounaise. Puis sur un ballon perdu sur la ligne de touche par Maxwel Cornet, le Camerounais Hongla servait Toko Ekambi dans la surface qui marquait pour le 1-0.
Le scenario rêvé des Lions Indomptables qui privent ainsi les Éléphants d’une participation à la Coupe du monde de la Fifa, Qatar 2022. On avait juste besoin d’un match nul, à défaut de tuer le Lion dans sa tanière. Il aurait fallu à cette équipe ivoirienne un brin de détermination et d’audace. Il leur a manqué cette touche d’entraîneur de grandes équipes ; cette touche qui booste les joueurs et les rend plus agressifs sur le terrain.
En lieu et place, la bande à Beaumelle a servi un jeu plein d’hésitation. Enfin, le classement nous avait prévenu ; on ne savait pas s’ils allaient attaquer ou défendre. Et même quand l’équipe décide d’attaquer en seconde mi-temps, elle a manqué de réalisme.
Avouons-le, le score du match est frustrant au regard de la physionomie du match. Quelle déception pour les Ivoiriens ! Comme le Mondial 2018, en Russie, les Ivoiriens regarderont la Coupe du monde 2022 à la télévision.
Deux échecs consécutifs qui doivent interpeller les Ivoiriens. Car ce football ivoirien qui tombe à la renverse à Douala est le signe extérieur du grand malaise que ce sport-roi vit depuis 2018.
Des problèmes d’ego transportés sur le terrain de l’élection à la présidence de la fédération, qui ont abouti à une mise sous tutelle de notre football. Jusqu’à ce jour, aucun championnat de football n’a démarré dans le pays.
Les clubs ivoiriens engagés dans les coupes africaines (l’Asec Mimosas et le Fc San Pedro) ont été éliminés dare-dare. Sans que cela n’émeut personne. Mais cette élimination de la Côte d’Ivoire de la course pour le Mondial 2022 ne doit pas passer sous silence.
Depuis 2014, la Côte d’Ivoire a du mal à s’affirmer sur la scène mondiale. Pour 2018, c’est le Maroc qui est venu damer le pion à la Côte d’Ivoire, au stade Houphouët-Boigny et pour 2022, c’est au Cameroun que les Éléphants ont abandonné leurs défenses.
D’énormes pertes pour le pays et pour son football. Ce n’est pas moins de 8 milliards de FCfa que le football ivoirien perd en brillant par son absence deux fois à la plus grande fête du football au monde.
Pendant ce temps, on s’entête dans des guéguerres sans tête, ni queue. Ouvrons les yeux sur le Comité de normalisation et amenons-le à se concentrer sur sa mission qui ne doit pas excéder le mois de décembre 2021. C’est-à-dire à une semaine du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations, au Cameroun. C’est le seul enjeu qui compte pour le pays, après avoir perdu la bataille de Douala pour le Mondial.
Vivement, qu’on renouvelle les instances de la Fif pour que le nouveau président élu encadre et son équipe encadrent les Éléphants au Cameroun. C’est la condition sine qua non pour permettre au football ivoirien de rebondir. Il faut que cela se fasse avant la fin de ce mois de décembre 2021 !
Par Paul Bagnini
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